L’ONU a dénoncé vendredi “l’indifférence” et “l’inaction” de la communauté internationale concernant la situation actuelle dans la bande de Ghaza, en proie à des agressions barbares menées par les forces d’occupation sioniste depuis octobre 2023, une famine de masse et un blocus total. S’exprimant par téléconférence, devant les représentants du mouvement Amnesty International, réunis pour leur Assemblée mondiale, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé “l’explosion de morts et de destructions” dans l’enclave palestinienne, outre “l’indifférence” et “l’inaction” de nombreux membres de la communauté internationale.
“Je ne peux expliquer le niveau d’indifférence et d’inaction que nous constatons chez trop de membres de la communauté internationale. Le manque de compassion, le manque de vérité, le manque d’humanité”, a déploré le chef de l’ONU.
- Guterres a salué les employés “héroïques” de l’ONU, qui “continuent de servir dans des conditions inimaginables” dans l’enclave palestinienne, soulignant que “nombre d’entre eux sont si abasourdis et épuisés qu’ils disent ne se sentir ni morts ni vivants”.
“Nous organisons des appels vidéo avec nos propres travailleurs humanitaires qui meurent de faim sous nos yeux”, s’est-il indigné. Pour le Secrétaire général de l’ONU, il ne s’agit pas seulement d’une crise humanitaire, “c’est une crise morale qui interpelle la conscience mondiale”.
- Guterres a promis que l’ONU continuerait de s’exprimer “à chaque occasion”, mais a admis que “les mots ne nourrissent pas les enfants affamés”.
Il a en outre affirmé que les Nations unies “sont prêtes à tirer le meilleur parti d’un cessez-le-feu efficace pour intensifier considérablement les opérations humanitaires dans la bande de Ghaza”.
Il a rappelé à l’occasion, que depuis le 27 mai, l’ONU a recensé plus de 1.000 Palestiniens morts en martyrs en tentant d’accéder à la nourriture, “par désespoir, alors que la population entière meurt de faim”. Sur le terrain, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a prévenu vendredi que la situation, “déjà catastrophique”, se dégradait rapidement à Ghaza.






















