H.Nassira
Le Front de Libération Nationale (FLN) d’Oran est en train de tourner une page délicate de son histoire locale en visant à finaliser la restructuration de son bureau de wilaya, une étape décisive retardée de plusieurs semaines. Initialement prévue avant la mi-août, l’assemblée générale tant attendue n’a pu se tenir, victime de querelles internes qui ont mis en lumière les tensions entre anciens cadres et nouvelles générations du parti.
Dans cette attente, le secrétariat général national du FLN s’apprête à communiquer ce lundi la date officielle de cette assemblée, qui constituera un moment clé pour réaffirmer la cohésion et la vitalité politique du parti à Oran. Cette annonce est particulièrement suivie car elle intervient après une période de flottement et de conflits ouverts quant à la direction à donner au FLN dans cette région stratégique.
Un retour difficile des anciens cadres
Au cœur des tensions, on trouve le retour controversé des figures historiques du parti. Si certains militants réclament un renouvellement profond, dénonçant un FLN « immobiliste » et répétitif, d’autres soutiennent que ces anciens sont indispensables pour assurer l’expérience et la continuité. Ce clivage a provoqué une « confusion » décrite par plusieurs observateurs comme un choc entre la volonté de sang neuf et la résistance au changement. Malgré cela, la direction actuelle du FLN oranais a pu avancer sur plusieurs fronts, notamment en sécurisant la structuration des bureaux des kasma et en disciplinant le réseau des cellules militantes, une force essentielle pour la mobilisation politique locale. Cette assise lui permet désormais d’espérer une finalisation rapide et efficiente de l’assemblée générale du bureau de wilaya.
La résolution d’un conflit à Bir El Djir
Un des dossiers sensibles qui a retenu l’attention ces dernières semaines est le conflit autour de la Kasma de Bir El Djir. Partagée par des rivalités internes, cette kasma a connu des tensions profondes entre ses militants, au point de risquer la paralysie. Le FLN a cependant réussi à apaiser ces tensions en instaurant un modèle de « consensus » inédit : un bureau équilibré entre factions rivales, avec une représentation de sept membres, trois d’un côté contre quatre de l’autre.
Cette approche pragmatique, visant à préserver l’unité tout en reconnaissant la diversité des opinions, est saluée comme une avancée majeure qui pourrait servir de modèle pour d’autres sections confrontées à des divisions similaires.
Démenti des rumeurs et ouverture aux militants dissidents
Face à des rumeurs faisant état d’une possible suppression de la kasma de Bir El Djir, un membre du comité central du FLN a fermement démenti ces allégations, les qualifiant de tentatives délibérées visant à affaiblir le parti. Il a souligné l’importance de maintenir une structure politique forte, capable de faire face aux défis politiques à venir, notamment les prochaines échéances électorales locales et nationales. Par ailleurs, le FLN d’Oran a été amené à gérer la question sensible de 12 militants qui ont choisi de rejoindre d’autres partis politiques lors des dernières élections législatives et locales. Si certains d’entre eux sont accusés d’avoir nui au parti en créant des divisions et en ternissant son image, d’autres sont vus comme des atouts pour l’avenir. Le parti insiste sur le fait qu’aucune exclusion politique n’est en vigueur, avec une volonté affichée de maintenir un esprit d’ouverture et de rassemblement.
Vers une consolidation du FLN à Oran
Cette phase de restructuration intervient dans un contexte politique particulièrement concurrentiel à Oran, où le FLN, parti historique de l’Algérie, cherche à retrouver son rang et à préparer une nouvelle dynamique. La formation rapide du bureau de wilaya est ainsi considérée comme un signe fort de renouveau et d’unité, essentiel pour affronter les défis futurs, notamment face à la jeunesse et à de nouveaux acteurs politiques. Les prochaines semaines seront déterminantes pour le FLN d’Oran, qui doit conjuguer dialogue interne, discipline militante et ouverture pour réussir son redressement. Ce succès conditionnera sa capacité à mobiliser ses forces et à peser de nouveau sur la scène politique oranaise, dans une wilaya clé du pays.




















