Wassila. B

Le Gouvernement, sous la présidence du Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, a tenu, hier, une importante réunion consacrée à l’examen de dossiers stratégiques qui témoignent de la continuité des réformes économiques et sociales entreprises par l’État. Plusieurs sujets majeurs ont été débattus, confirmant la volonté des autorités d’ancrer durablement l’Algérie dans une trajectoire de modernisation, de diversification et d’ouverture régionale et continentale. Au cœur des discussions, l’avant-projet de loi de finances (APLF) 2026 a occupé une place centrale. Préparé dans un contexte économique mondial marqué par de fortes incertitudes, ce texte s’inscrit dans la continuité des efforts visant à garantir la stabilité budgétaire et à renforcer la souveraineté économique du pays. L’APLF 2026 met l’accent sur une meilleure allocation des ressources, tout en veillant à préserver les acquis sociaux et à soutenir les secteurs créateurs de richesse et d’emplois. L’objectif affiché est double : stimuler la croissance économique par des réformes structurelles et assurer une gestion rigoureuse des finances publiques, au service d’un développement équilibré entre les régions du pays.

Parallèlement, le Gouvernement a examiné un avant-projet de loi novateur fixant les règles générales relatives aux services de confiance pour les transactions électroniques et à l’identification numérique. Ce texte fondateur vise à instaurer un cadre national modernisé de certification et de signature électroniques. Il marque une étape décisive dans la construction d’un environnement numérique sûr et fiable, condition essentielle au déploiement des services numériques dans différents secteurs : administration, commerce, finances, santé ou encore éducation. En mettant en place une infrastructure de confiance, l’Algérie entend accélérer la transition vers une économie numérique transparente, compétitive et inclusive, à même de renforcer la confiance des citoyens et des entreprises dans l’usage des technologies digitales.

 

Intégration africaine

 

Un autre point fort de cette réunion a été consacré au bilan de la 4ᵉ édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025). L’événement a été salué comme une réussite éclatante, non seulement pour l’Algérie, mais également pour l’ensemble du continent africain. Les résultats présentés font état d’un nombre record de visiteurs, aussi bien en présentiel qu’en ligne, ainsi que de contrats signés dépassant largement les prévisions initiales. Cette performance confirme le rôle de plus en plus affirmé de l’Algérie dans le processus d’intégration économique africaine, à travers le renforcement des échanges commerciaux, la diversification des partenariats et la valorisation de son potentiel industriel et agricole. Le Gouvernement a, à ce titre, décidé d’adopter une série de mesures concrètes pour maintenir la dynamique créée par l’IATF et consolider la position de l’Algérie comme acteur clé du marché africain. L’ambition est claire : faire de l’Algérie une véritable passerelle entre l’Afrique et les autres espaces économiques, notamment euro-méditerranéens et asiatiques.

La réunion a également permis de tracer une feuille de route ambitieuse en faveur du développement des micro-entreprises. Portée par les dispositifs de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE) et de l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM), cette stratégie vise à renforcer l’inclusion financière et à promouvoir des emplois durables, notamment pour les jeunes et les femmes. En facilitant l’accès à des financements adaptés et en intégrant les micro-entreprises dans les chaînes de valeur nationales et régionales, le Gouvernement entend encourager l’esprit entrepreneurial et consolider le tissu économique local.