S Hadjar
À la veille de la Journée mondiale de l’enseignant, la Direction de l’Éducation nationale de la wilaya d’Oran a vivement réagi à la diffusion de deux communiqués syndicaux qu’elle accuse de contenir « des contrevérités et des accusations infondées ». Dans un texte rendu public samedi, l’administration dit « regretter profondément » le contenu de ces déclarations du Conseil des professeurs des lycées d’Algérie (CLA) et du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire (CNAPESTE), publiées respectivement les 28 et 30 septembre et relayées sur les réseaux sociaux sans notification officielle.
La direction affirme que ces communiqués, largement partagés en ligne, véhiculent « des informations trompeuses » au sujet de mesures disciplinaires prises récemment à l’encontre de certains enseignants. Elle explique que les suspensions conservatoires évoquées « ne sont nullement arbitraires », mais « résultent de procédures administratives légales » appliquées après la condamnation, par la justice, de quelques syndicalistes pour « incitation et attroupement non armé ».
Soucieuse de rétablir les faits, l’administration indique avoir déjà informé les représentants syndicaux concernés du fondement juridique de ces décisions, dans le cadre d’un échange qu’elle qualifie de « clair et transparent ». Elle réaffirme, à ce titre, sa volonté de maintenir un dialogue ouvert et constant avec tous les partenaires du secteur, assurant que « les portes de la direction demeurent ouvertes et les ponts du dialogue solidement établis ».
La Direction de l’Éducation d’Oran rejette également ce qu’elle considère comme une « tentative de manipulation de l’opinion publique » autour de la coïncidence entre la comparution de certains enseignants et la célébration de la Journée mondiale de l’enseignant, le 5 octobre. « Contrairement à ce qui se dit, seuls deux enseignants affiliés au CLA sont convoqués devant la justice à cette date », précise le communiqué, dénonçant une instrumentalisation du calendrier pour susciter la confusion et attiser les tensions.
L’administration exprime par ailleurs son « profond regret » face à l’appel lancé par les deux bureaux syndicaux à organiser des rassemblements de protestation ce dimanche. Une démarche qu’elle juge contraire aux dispositions légales relatives à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail, et qui, selon elle, « porte atteinte à la crédibilité de la justice et au bon fonctionnement du service public de l’éducation ».
Dans sa conclusion, le directeur de l’Éducation appelle à la responsabilité et au retour au calme. Il insiste sur la nécessité de privilégier la voie du dialogue et de la concertation comme unique moyen de surmonter les différends : « Le partenariat social et la transparence ont toujours guidé notre démarche. Nous continuerons à travailler dans cet esprit, au service de l’école publique et de nos élèves. »

















