S Hadjar 

Une nouvelle carte du stockage céréalier est en train de se dessiner à Oran. Dans le cadre du plan national de développement des cultures stratégiques, la wilaya connaît une véritable effervescence autour de la construction de nouvelles infrastructures destinées à renforcer la sécurité alimentaire du pays et à faire face aux crises d’approvisionnement.

Parmi les projets phares, figure la grande silo-stratégique de Oued Tlelat, dont la capacité atteindra un million de quintaux. Selon la direction des services agricoles, le chantier avance à un rythme soutenu avec 18 % de taux de réalisation, pour un délai d’exécution fixé à 30 mois.

En parallèle, sept entrepôts de proximité, d’une capacité de 50 000 quintaux chacun, sont en cours d’édification dans plusieurs communes de la wilaya. Le taux d’avancement des travaux y oscille entre 50 % et 70 %, et les premières livraisons sont attendues dès le mois d’octobre prochain, témoignant de la rigueur dans la mise en œuvre du programme.

Actuellement, la capacité totale de stockage à Oran n’excède pas 500 000 quintaux. Mais à l’achèvement de ces nouvelles infrastructures, elle sera portée à 1,85 million de quintaux, soit près du quadruple de la capacité actuelle. Une évolution qui représente une avancée majeure pour la filière céréalière à l’Ouest du pays, renforçant la résilience de la région face aux fluctuations du marché et assurant la stabilité de l’approvisionnement.

Ces chantiers s’inscrivent dans la droite ligne des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de l’extension des capacités nationales de stockage des grains une priorité stratégique. À l’échelle du pays, le programme prévoit la réalisation de 350 centres de stockage de proximité, d’une capacité globale de 17,5 millions de quintaux, ainsi que 30 silos de longue durée, pouvant accueillir chacun 250 000 quintaux.

À terme, la capacité nationale atteindra pour la première fois les 5 millions de tonnes, marquant une étape décisive dans la conquête de l’autosuffisance et la consolidation de la souveraineté alimentaire de l’Algérie.