Wassila. B

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a remis, dimanche au siège du ministère, la médaille du mérite du secteur au chercheur algérien Laid Dardabou, lauréat de la 17ᵉ édition du programme “Stars of Science”, en reconnaissance de son projet novateur : une montre intelligente capable de mesurer et de suivre le taux de vitamine D dans l’organisme.

Lors de la cérémonie, Laid Dardabou a exprimé sa profonde gratitude pour cette distinction qui, selon lui, vient récompenser “un long parcours de travail, de persévérance et d’initiative personnelle, devenu aujourd’hui un honneur pour l’Algérie”. Il a estimé que cette reconnaissance représente également “une responsabilité accrue dans le domaine de la recherche et du développement”, tout en soulignant que la formation universitaire algérienne demeure compétitive sur le plan international, malgré une forte concurrence mondiale.

Le chercheur a expliqué que son invention repose sur une technologie inédite transformant les montres connectées en véritables instruments médicaux capables de mesurer le taux de vitamine D sans prélèvement sanguin. Il s’agit, a-t-il précisé, du premier prototype de ce type à l’échelle mondiale. Le projet, désormais au stade du prototype fonctionnel, est entré en phase de développement avancé : il intégrera prochainement l’intelligence artificielle pour collecter et analyser les données, dans le but d’améliorer la précision des mesures et de réduire la marge d’erreur avant sa commercialisation internationale.

Le Dr Dardabou a également indiqué qu’il mène d’autres recherches dans son domaine de spécialisation, la nutrition et la physiologie animale, notamment un projet de pancréas artificiel actuellement en cours de développement. Titulaire d’un doctorat en nutrition et physiologie animale obtenu à l’Université de Vienne, il y exerce en tant que maître de conférences et poursuit ses travaux à la croisée de la biologie et des technologies innovantes.

À l’occasion de cette cérémonie, le ministre Kamel Baddari a également reçu Ryad Hadj Habib, autre finaliste de “Stars of Science”, spécialisé en pharmacie. Celui-ci a présenté son projet portant sur les nanoparticules, conçu pour améliorer le ciblage des médicaments et renforcer leur efficacité thérapeutique en évitant leur interception par le système immunitaire.

La rencontre a enfin réuni la chercheuse Khadidja Fellah Larbi, participante à la précédente édition du concours, qui a présenté les avancées de son projet de pancréas artificiel basé sur la mesure du taux de glucose sans piqûre, grâce à l’analyse de l’ECG. Son équipe travaille actuellement à enrichir la base de données et à optimiser la précision des résultats à l’aide de l’intelligence artificielle, dans la perspective de concevoir un modèle capable de rivaliser sur la scène scientifique internationale.