Wassila.B
Du 7 au 31 décembre 2025, Dakar accueillera la 33ᵉ édition de la Foire Internationale de Dakar (FIDAK), un événement majeur où l’Algérie affichera une nouvelle fois une participation résolue et structurée. Loin d’être une simple formalité, cette présence incarne une volonté stratégique : ancrer durablement l’offre algérienne sur l’un des marchés les plus dynamiques du continent.
Cette année encore, une délégation diversifiée d’opérateurs nationaux représentera des secteurs clés tels que l’électronique, la plasturgie, l’agroalimentaire et les produits industriels. Aux côtés de marques emblématiques comme Condor et Iris, de nombreuses PME saisiront cette opportunité pour présenter leurs solutions et tisser de nouveaux partenariats. Comme le souligne Tarek Boulmerka, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), cette participation « s’inscrit dans une dynamique construite au fil des années ». La FIDAK, fréquentée par un public professionnel venant de toute l’Afrique de l’Ouest, reste une plateforme incontournable pour qui souhaite s’implanter dans la région.
Les facilités logistiques accordées aux exposants algériens, notamment le transport terrestre vers Dakar, ainsi que l’animation du showroom algérien permanent, renforcent l’attractivité de cet événement. Mais au-delà de l’aspect opérationnel, la FIDAK représente bien plus qu’un simple stand d’exposition. Elle constitue un espace de convergence où se nouent des rencontres décisives, se concrétisent des contrats et s’ouvrent de nouveaux débouchés. Dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), cette présence sur le terrain devient un impératif stratégique. « S’installer tôt, c’est prendre une longueur d’avance », observe M. Boulmerka, rappelant que cette démarche prolonge l’élan généré par des événements récents comme la Foire Commerciale Intra-Africaine (IATF), organisée avec succès en Algérie.
Cette participation s’ancre dans une vision économique plus large, où l’Algérie ambitionne de jouer un rôle central dans la nouvelle architecture économique du continent. Elle dispose d’atouts solides : une offre diversifiée, une production compétitive et un rapport qualité-prix reconnu. Cette orientation, au cœur de la politique étrangère économique portée par le président Abdelmadjid Tebboune, se traduit par une diversification industrielle accélérée, l’expansion d’institutions financières comme la BNA en Afrique, et l’implication de grands groupes tels que Sonatrach dans des projets structurants.
Comme le rappelle le ministre de l’Industrie, cette stratégie s’accompagne d’un travail de fond pour promouvoir le label « Made in Algeria », avec pour objectif de faire de la ZLECAf une véritable passerelle vers un marché continental. Ainsi, la présence algérienne à Dakar dépasse largement le cadre d’un rendez-vous commercial annuel. Elle s’affirme comme un maillon essentiel d’une politique économique résolue, visant à consolider la place de l’Algérie en Afrique, à bâtir des coopérations durables et à imposer, progressivement, une présence industrielle et commerciale forte et crédible.




















