Meriem B

Dans un contexte marqué par des fluctuations récurrentes des prix des produits alimentaires, notamment ceux des viandes blanches qui connaissent chaque année de fortes hausses à l’approche du mois sacré de Ramadan, l’entrée en service du nouvel abattoir avicole du groupe Belhocine à El Braya dans la wilaya d’Oran apparaît comme une réponse concrète aux préoccupations des pouvoirs publics et des consommateurs. Le projet s’inscrit pleinement dans la politique nationale prônée par le président de la République, axée sur la promotion de l’investissement productif dans le secteur de l’agroalimentaire afin de garantir la sécurité alimentaire, de stabiliser les prix des denrées de base et de préserver le pouvoir d’achat des ménages.

Dans cette dynamique, le groupe Belhocine a annoncé une initiative à fort impact social à l’occasion du mois de Ramadan : une offre promotionnelle permettant l’acquisition de trois poulets pour 1 000 dinars, visant à assurer un accès abordable à la viande blanche durant cette période de consommation accrue. Cette mesure, qui intervient dans un contexte de tensions habituellement observées sur le marché, traduit la volonté de l’investisseur de conjuguer performance économique et responsabilité sociale, en contribuant directement à la modération des prix par l’augmentation de l’offre disponible.

Un outil stratégique pour encadrer le marché

La remise en service de l’abattoir après  une importante opération de réhabilitation et de réaménagement résulte d’une vaste opération de réhabilitation ayant permis de hisser les capacités de production à un niveau sans précédent dans l’Ouest du pays. L’unité peut désormais traiter jusqu’à 6 000 poulets par heure, faisant du complexe l’un des outils industriels les plus performants de la filière avicole régionale. Cette capacité permet non seulement de répondre à la forte demande locale de la wilaya d’Oran — dont les besoins quotidiens dépassent 100 000 unités — mais également de contribuer à l’approvisionnement des wilayas voisines.

Cette montée en puissance est appelée à jouer un rôle central dans la régulation du marché des viandes blanches, traditionnellement soumis à de fortes pressions saisonnières. En sécurisant les volumes disponibles, l’abattoir agit comme un facteur stabilisateur limitant les pénuries ponctuelles souvent à l’origine des hausses brutales des prix.

Une organisation repensée au service de la qualité

Le fonctionnement de la structure a été réorganisé selon un modèle exclusivement diurne, avec des horaires fixés de 08h00 à 18h00. Le groupe a fait le choix d’abandonner le système de travail en continu 24h/24, jugé incompatible avec les exigences sanitaires et la nécessité de maintenir une qualité constante de production. Cette réorganisation permet aujourd’hui un meilleur contrôle de l’ensemble des opérations, garantit le respect strict des normes d’hygiène et assure aux travailleurs des conditions professionnelles conformes aux standards du secteur.

Cette rationalisation du travail s’est accompagnée d’un renforcement conséquent des effectifs. L’abattoir emploie désormais 60 travailleurs, contre 35 en 2024, traduisant la dynamique de développement enclenchée suite à la réhabilitation de la structure. Cette progression humaine constitue à la fois un levier d’amélioration de la productivité et un apport notable en matière de création d’emplois durables au profit de la commune d’El Braya.

Une filière totalement intégrée

L’un des atouts majeurs du projet réside dans l’intégration complète du cycle de production. La ferme attenante à l’abattoir, modernisée et équipée d’installations performantes, permet au groupe de gérer directement toutes les phases, depuis l’élevage jusqu’à l’abattage. Ce modèle intégré offre une maîtrise optimale de la chaîne de valeur, garantit la traçabilité des lots mis sur le marché et renforce la surveillance sanitaire du produit final.

Cette organisation assure également une régulation naturelle des flux d’approvisionnement, permettant d’adapter les volumes en fonction de l’évolution de la demande, notamment lors des périodes sensibles comme le Ramadan. Il s’agit d’un mécanisme essentiel dans la politique de prévention des déséquilibres du marché.

L’accompagnement des pouvoirs publics

Benouda Belhocine, l’investisseur a mis en avant l’appui constant des autorités locales, saluant le rôle central du wali d’Oran et des services concernés dans l’accompagnement de l’opération de réhabilitation. La signature récente du cahier des charges a marqué une étape déterminante pour l’organisation du secteur à l’échelle de la wilaya, en instaurant des règles communes, notamment en matière d’horaires de fonctionnement et de respect des normes sanitaires.

Ce cadre réglementaire harmonisé garantit une concurrence loyale entre opérateurs et renforce le contrôle de qualité des produits destinés à la consommation. Il constitue, selon le PDG du groupe Belhocine, la principale clé de la crédibilité de la filière et de la protection durable du consommateur.

Un investissement conforme aux orientations présidentielles

Le projet Belhocine s’inscrit pleinement dans les orientations stratégiques fixées par le président de la République, plaçant l’investissement dans l’agriculture et l’agroalimentaire au cœur de la souveraineté alimentaire nationale. Réalisé à 100 % sur fonds personnels, il illustre la montée en puissance d’une nouvelle génération d’investissements privés structurants, capables de contribuer efficacement à la réduction des importations, à la création d’emplois et à la dynamisation de l’économie locale.

Lors de leur récente visite de terrain, les autorités accompagnées de parlementaires ont insisté sur la nécessité de multiplier ce type de projets productifs, porteurs de valeur ajoutée et capables de répondre concrètement aux impératifs de développement durable et de stabilité des marchés alimentaires.

Des standards sanitaires rigoureusement appliqués

Sur le plan opérationnel, l’abattoir se distingue par son niveau d’organisation et de propreté, fruits d’une stricte application des protocoles sanitaires nationaux. Depuis l’arrivée des volailles jusqu’aux opérations d’abattage, chaque étape est placée sous contrôle vétérinaire permanent. Cette rigueur permet d’assurer un produit sain, directement destiné à la consommation, et pleinement conforme aux orientations nationales en matière de sécurité sanitaire alimentaire.

Les autorités ont d’ailleurs salué la discipline opérationnelle de l’équipe et la qualité de gestion observée au sein de l’unité, faisant du site un référent régional en matière de bonnes pratiques dans la filière.

Un impact direct sur l’économie locale

Au-delà de son rôle dans l’approvisionnement du marché, le projet génère des retombées positives pour la commune d’El Braya. Les activités de l’abattoir contribuent au renforcement des finances locales à travers les taxes et redevances, soutenant ainsi le financement des programmes communaux de développement et l’amélioration des services de proximité.

La création d’emplois, la stimulation de la sous-traitance et la consolidation du tissu économique local viennent consolider la place de ce projet comme levier de développement territorial.

Un modèle à reproduire

Avec sa capacité de 6 000 poulets par heure, sa filière intégrée, son respect strict des normes et son implication directe dans la régulation des prix, l’abattoir du groupe Belhocine se positionne aujourd’hui comme un modèle d’investissement productif répondant aux priorités nationales. L’offre spéciale Ramadan, conjuguée à l’augmentation durable des volumes disponibles, constitue une action concrète en faveur de la stabilisation du marché des viandes blanches au bénéfice du consommateur.

Ce projet démontre qu’un partenariat équilibré entre initiative privée et accompagnement public est capable de produire des résultats tangibles au service de la sécurité alimentaire et du pouvoir d’achat, ouvrant la voie à la généralisation de ce type d’investissements à travers l’ensemble du territoire national.