A part celui de la cité Emir Abdelkader (ex-Plateau), un joyau dans le genre en termes de fonctionnement et de dispositions, répondant à toutes les normes standard de construction des marchés couverts mis au grand bonheur des habitants de la cité, en exerciceen 2011, la ville d’Arzew manque cruellement et malheureusement de vrais marchés couverts organisés et structurés. Celui de « Lalla Kheira » abandonné à son sort depuis sa réalisation, car les normes les plus élémentaires de construction d’un espace commercial devant accueillir dignement des clients n’ont pas été respectées.
Des baraques chevauchant les unes sur les autres, avec comme plafonds très bas des tôles chauffantes en été et glaciales en hiver.
Ce marché, digne d’un enclos pour chevaux, est considéré comme un vrai fiasco en matière de projet qui a nécessité une faramineuse enveloppe financière, mais malheureusement par « manque de clarté et de discernement» jetée par la fenêtre. Ce soi-disant marché, qui a coûté beaucoup d’argent à la trésorerie de la commune et occupant une place stratégique dans le tissu urbain est actuellement à l’abandon et devenant un vrai repaire du vice et de malveillance. Il était destiné, au départ, pour abriter les commerçants, activant dans les baraques au centre-ville et refusé par ces derniers pour son incommodité. Celui de proximité, à ciel ouvert, de la cité Zabana, dont l’activité commerciale n’a pas fait long feu des suites de sa construction anarchique et mal disposée, qui devait héberger provisoirement les commerçants illicites qui squattaient l’artère principale de la cité, a été rapidement délaissé par ces derniers, pour toujours la même cause d’incommodité. Actuellement, il est également devenu un foyer de dépravation et de perversion.
Le marché de proximité, dit « Parisien», installé en un laps de temps pour réunir tous les commerçants ambulants de la cité en un même endroit est à moitié abandonné. D’ailleurs, il n’a de « Parisien» que le nom, car certains stands mobiles ont été transformés en baraques. Reste celui, en pleine nature, de la cité Ben Boulaid, installé sur un sol inondé en hiver et poussiéreux en été, à proximité du canal de l’oued El Mohgoun, très sollicité par les ménages, mais ne présentant aucune condition adéquate d’accueil. Le marché couvert de fruits, légumes et poissons, situé en plein centre-ville, érigé durant l’ère coloniale est actuellement en plein aménagement après une prise de conscience des autorités locales qui ont décidé de sauvegarder ce bijou en architecture.
En effet, il était devenu, au fil du temps, une hideuse verrue sur le visage de la cité. Considéré, à juste titre, comme l’un des vestiges de la ville des Torchères, construit vers la fin du 18ème siècle, il était en complète déperdition, suite à son délaissement et son abandon par les successives équipes d’élus qui se sont portées à la tête de la municipalité de la ville. Dans une architecture digne des grands marchés couverts, avec sa haute toiture, l’alignement de ses différents magasins de commerce, de ses boucheries et, surtout de ses stands de fruits et légumes et de poissons, ce patrimoine de la Capitale des industries pétrochimiques était destiné à disparaitre pour laisser place aux multiples rongeurs et autres insectes qui infestent les lieux. Avant sa réhabilitation qui est toujours en cours, ce lieu de commerce, jadis coté et apprécié par les Arzewiens, était devenu une vraie plaie ouverte dans un tissu urbain au cœur de la cité. Ce vestige était abandonné par tous les commerçants qui avaient préféré baissé rideau pour activer soit à proximité, ou vers d’autres horizons en raison de la saleté repoussante qui envahissait les lieux.
Dans ce registre, les Arzewiens ont hâte de retrouver leur marché centenaire après sa réhabilitation qui tarde à connaître son verdict. Ce constat amer de l’inexistence de vrais marchés couverts au niveau d’une commune très aisée financièrement, alors que d’autres communes moins loties exhibent de vrais chefs d’œuvre dans le domaine, nous mènent à s’interroger à quand la municipalité pense attaquer les grands projets tant attendus par les administrés ? Elle dispose, pourtant, de tous les moyens matériels et financiers pour mener à loin l’épanouissement et le développement de la deuxième commune de la wilaya d’Oran.
Arzew manque cruellement de marchés couverts structurés
Malgré son aisance financière

















