La forte demande des parents sur les garderies d’enfants a donné des idées à certaines femmes et associations qui se sont lancées dans ce créneau juteux, mais ô combien périlleux, puisque gérer un grand nombre d’enfants n’est pas une mince affaire, notamment pour ceux qui exercent illégalement, insoucieux de la gravité des conséquences. Justement, avec la rentrée sociale, la Direction de l’Action Sociale (DAS) s’est mise au boulot, et a lancé une vaste opération de contrôle de ces établissements. Sans surprises, la commission chargée de la mission a découvert que 30 crèches parmi près de 100 inspectées exerçaient sans agrément, tandis que 10 autres ont été mises en demeures, car ne répondaient pas aux normes requises et la réglementation en vigueur. Parmi les 30 garderies passées sous la loupe, 05 ont été traduites en justice. Dans le même contexte, 47 nouveaux agréments ont été accordés aux demandeurs qui ont déposé leurs dossiers respectifs au niveau des services de la DAS. Ces nouvelles crèches se sont engagées à respecter la loi en vigueur et les normes élémentaires d’hygiène et de traitement de l’enfant. Des centaines de crèches et des garderies accueillent quotidiennement des bambins déposés, chaque matin par leurs parents. Leur nombre se multiplie à chaque rentrée sociale, grâce à la demande qui monte en crescendo, ces dernières années. Pour maîtriser son sujet, la Direction de l’Action Sociale de la wilaya d’Oran mène souvent des opérations de contrôles des établissements que compte la wilaya d’Oran, pour lutter contre certaines pratiques répréhensibles commises par de nombreux opportunistes qui se lancent dans cette activité considérée comme un fonds de commerce fort lucratif qui emploie parfois des gens incompétents et non qualifiés. Après ces inspections inopinées, la DAS affirme que des mesures sont prises à l’encontre des responsables de ces garderies réglementaires qui ne respectent pas la loi, et celles illicites. Le grave, c’est que ces crèches emploient des «éducatrices» sans formation adéquate, alors que la loi ne délivre l’autorisation d’exploitation qu’à des demandeurs qualifiés avec des diplômes et des assurances que le volet de l’hygiène sera assuré, ainsi que le contrôle médical des médecins et des psychologues ou encore des assistants sociaux. Aussi, l’espace qui abritera les enfants doit être dégagé et au-delà des 03 pièces, cuisine et sanitaires. En somme, la wilaya compte 322 crèches légales et des dizaines autres illicitement ouvertes.
Les crèches sous la loupe de la DAS
30 établissements clandestins enregistrés et 05 autres traduits en justice















