J.Moncef

Le tribunal criminel de première instance de la cour d’Oran, a prononcé des condamnations allant de 20 ans de réclusions à 03 ans de prison ferme, contre 03 prévenus, dont l’un est toujours en fuite, pour leur implication dans le crime de trafic d’immigrants clandestins, alors que deux autres prévenus dans cette même affaire ont été acquittés.
Le 22 12/12/2018, vers trois heures du matin au niveau de la localité de Krichtel, un bateau pneumatique appartenant au principal accusé, H.N., devait effectuer une traversée clandestine 13 personnes dont une femme devaient y embarquer à destination de l’Espagne après avoir versé la somme de 160 millions au principal accusé qui avait 04 complices. Selon le plan élaboré par l’organisateur de cette opération clandestine, une personne vivant au niveau de douar « Tiartiya » devait piloter cette embarcation, aidée par un guide, sauf que ces deux derniers ont accusé un retard. Entre temps les éléments de la gendarmerie qui avait été averti de cette opération ont cerné le lieu, ils ont arrêté les personnes se trouvant sur place dont le principal accusé. Ce dernier avait auparavant organisé une opération similaire qui avait réussi. 17 personnes originaire d’Oran et de Chlef avaient rejoint l’autre rive de la méditerranée grâce à lui pour la somme de 145 millions de centimes. Entendu en instruction H.N, niera les faits et dira qu’il est plus victime dans cette affaire que mis en cause, ajoutant qu’il avait remis la somme de 12 millions de cts au dénommé «Habash» quant à l’embarcation il a été établi selon l’enquête qu’elle appartenait au second mis en cause (Z. A), interrogé ce dernier expliquera qu’il travaille au niveau de la pêcherie d’Oran et que le principal prévenu l’avait contacté pour la (embarcation) lui vendre. Z.A a indiqué que « Le prix de l’embarcation avait été fixé à 120 millions et que l’acheteur lui avait remis la somme de 70 millions ». Quant à l’accusé Z.B, il a déclaré qu’il n’a fait que transporter 12 jerricans d’essence jusqu’au rivage où le bateau était amarré pour la somme de 08 milles D.A.
A la barre du tribunal criminel, H.N., a soutenu qu’il était un harraga et non un passeur, idem pour (ZB), (ZA) et (PM) dont les déclarations coïncidaient avec celles faites lors de l’instruction. Le représentant du ministère public requit contre les mis en cause la peine de quinze ans de réclusion.