Fatima B.
Alors que le variant britannique du covid a fait son apparition en Algérie, la wilaya d’Oran accorde des autorisations à des boites de communication pour la célébration de la journée de la femme. Vendredi l’hôtel Vendome Khaled a abrité une de ces réceptions. Aux portes de l’hôtel, les passants ont cru à la célébration d’un mariage au sein de cet hôtel, alors que la raison de la présence de ces dizaines de femmes en blouza oranaise et caftant, était la participation payante à une fête organisée par une agence de com dont les gérant(es), ont la clé du sésame, ils ont décroché l’autorisation de la wilaya pourtant refusés à beaucoup d’autres à cause de la décision du premier ministre portant prorogation de la mesure d’interdiction, à travers le territoire national, de tout type de rassemblement de personnes et de regroupement familial, notamment la célébration de mariages et de circoncision et autres événements tels que les regroupements au niveau des cimetières. A Oran, le regroupement de dizaines de femme pour ne pas dire centaines n’a pas eu lieu dans un cimetière mais dans un hôtel, dans sa salle de fêtes, autour d’un déjeuner puis sur une piste de danse sous le rythme des « medahates ». Dans notre souci de vérifier si les mesures de préventions contre la propagation du covid 19 étaient appliquées, on est entré dans cet hôtel. On a découvert que mis à part la vérification de la température aucune mesure n’était respectée, ni la distanciation sociale ni le port des bavettes. Cette boite de communication et d’autres qui ne cherchent qu’à s’enrichir même s’il s’agit de mettre la vie de leurs clientes en danger ont déjà Les autorisation pour d’autres évènements dans des hôtels à l’instar du Rodina qui abrite à chaque fois des journées ou des soirées à thème. Selon la décision du premier ministre qui est en fait une application des instructions de Monsieur le Président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, Chef Suprême des Forces Armées, Ministre de la Défense Nationale, au terme des consultations avec le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (COVID-19) et l’autorité sanitaire, les walis sont tenus à veiller au respect de cette interdiction et de l’application des sanctions réglementaires à l’encontre des contrevenants ainsi que les propriétaires des lieux accueillant ces regroupements. La dernière instruction du premier ministre rapporte que le Gouvernement réitère ses appels de prudence en direction des citoyens notamment devant le risque actuel de circulation de nouveaux variants du COVID-19 à travers le monde et en appelle à la responsabilité individuelle et collective de tous pour poursuivre, avec autant de détermination, la mobilisation et la discipline qui ont permis, jusque là, d’aboutir à la stabilisation de la situation épidémiologique dans notre pays. Une situation qui risque de basculer si les rassemblements pour des fêtes sont autorisés par les services des wilayas. Signalons que l’autorisation a été accordée à cette boite de communication sous couvercle de « La préservation du patrimoine », la blouza oranaise exigée comme tenue pour les participantes à cette fête. Il y a toujours un moyen de contourner les lois mais pas quand il s’agit d‘une épidémie dont le variant le plus contagieux est déjà chez nous messieurs de la wilaya!