Belmadani Hamza

Plusieurs citoyens, habitant les communes est de la wilaya, à l’instar d’Arzew et Gdyel ont manifesté leur mécontentement, suite au transfert des lignes de transport vers la nouvelle agence de haï Sabah. C’est sur les réseaux sociaux que ces usagers ont soulevé leur colère. Ils ont dans ce cadre, interpellé les responsables locaux pour revoir cette mesure. «Le transport est devenu pénible, il n’y a pas de coordination entre les lignes. Nous arrivons en retard à nos lieux de travail,» dira un citoyen habitant la commune de Gdyel. Un autre habitant d’Arzew a demandé l’intervention du wali. «Je demande l’intervention du wali. On est éloigné de la ville, il y a quelques années, les bus s’arrêtaient au niveau des Castors par la suite, ils ont été transférés du côté d’El Morchid et maintenant, à haï Sabah. Ce sont des dépenses supplémentaires pour rejoindre le centre-ville. Avec la lenteur des bus privés. On souffre le martyre.» Interrogé hier, Bouabdallah Benmessaoud, membre de l’APW a également soulevé les préoccupations des citoyens. «Cette agence ne répond pas aux attentes des citoyens et des transporteurs. Comme elle a été réalisée sans étude approfondie,» dira-t-il, avant d’ajouter: « l’agence se trouve dans un endroit isolé et à quelques encablures du futur projet de la station multimodale d’Oran. L’APW a déjà traité le sujet des transports, parmi les recommandations, Oran doit avoir son plan de transport après une étude approfondie et suivant la règlementation. La mise en place d’une Autorité de Régulation des Transports est aussi primordiale pour organiser ce secteur vital dans la Capitale de l’Ouest qui se prépare à l’organisation des Jeux Méditerranéens 2021,» conclut notre interlocuteur. Pour rappel, ces lignes ont été transférées dans le cadre de la première phase du plan de transport d’Oran. Il s’agit des lignes reliant Oran a des localités situées à l’est, notamment Arzew, Boufatis, Gdyel et Hassi Ben Okba. Cette première étape sera suivie par d’autres dans les mois à venir, pour organiser les lignes urbaines à Oran, en visant une complémentarité entre le tramway, les bus privés et l’Etablissement de Transport Urbain et Suburbain d’Oran (ETO). Le directeur du secteur Mokhtar Rezzoug a recouru à l’expérience française pour élaborer une étude détaillée sur les carences du plan actuel du transport. Une première réunion a eu lieu ces dernières semaines avec des responsables de la société SETRAM, ainsi que d’autres professionnels étrangers dans le domaine.L’expérience des Français sera mise au service d’Oran, afin de réguler la situation, modifier l’itinéraire de certaines lignes, créer d’autres et surtout augmenter le nombre de bus dans les lignes qui connaissent une grande demande. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que les responsables locaux recourent à l’expérience française pour l’élaboration d’un plan de circulation fiable. Surtout que cela fait des années que ce plan n’a pas été mis en service, ce qui laisse quelques doutes sur sa réussite.