R.L.

Trois (03) à 04 cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués chaque mois,  au niveau du service d’oncologie médicale du Centre Anti-Cancer (CAC) Emir Abdelkader d’Oran, a fait savoir, le responsable de ce service.

«Nous diagnostiquons au niveau du service d’oncologie médicale du Centre Anti-Cancer (CAC) Emir Abdelkader d’Oran, entre 03 et 04 cas de cancer de la prostate par mois,» a déclaré, le Pr Larbaoui Blaha.

Ce cancer se place en 4ème position des types de cancers qui affectent les hommes après celui du poumon, le cancer colorectal et de la vessie avec une incidence de 11,8 pour 100.000 habitants en Algérie, alors qu’il ne figurait pas, il y a  une quinzaine d’années, dans la liste des 10 cancers qui touchent l’homme, a-t-il fait savoir, expliquant ce constat par l’évolution des moyens de dépistage précoce et la longévité.

Sur ce dernier point, le Pr Larbaoui, a averti que dans 15 à 20 ans, ce cancer deviendra “un véritable problème de santé publique, si une politique à long terme n’est pas envisagée”, prévoyant là, une population de plus en plus vieille.

D’autre part, il a déploré le fait que des patients arrivent à un stade avancé de la maladie, présentant des métastases. “A ce stade, nous ne pouvons pas faire grand-chose”, a-t-il dit, soulignant que “l’évolution du cancer de la prostate est lente et ses symptômes ne sont pas visibles en début de maladie”.

“C’est pourquoi, les spécialistes ne recommandent pas le dépistage de masse, mais un dépistage individuel, soit la prostate spécifique antigène (PSA), pour les hommes de plus de 50 ans, tous les 02 ans”, a expliqué le Pr. Larbaoui.

A ce sujet, il a conseillé aux médecins de faire un toucher rectal pour les patients de plus de 50 ans, se présentant à leurs cabinets, pour n’importe quelle raison médicale. “Ce geste simple doit être fait, pour diagnostiquer à temps le cancer de la prostate et l’idéal serait de faire aussi un prélèvement PSA”, a noté le praticien.

Les sociétés savantes, ainsi que les médias sont interpellés quant à la nécessité de sensibiliser sur l’importance de ce dépistage, d’autant plus qu’il n’existe aucun facteur incriminé dans ce type de cancer en dehors de l’âge, a-t-il ajouté.