Zitouni Mustapha 

A travers toutes les villes côtières du monde, il est prévu une partie, ou des superficies destinées spécifiquement aux bateaux de plaisance, quelle que soit la dimension, petite ou moyenne embarcations, il est nécessaire pour les propriétaires de ces embarcations marines de trouver un plan d’eau pour y parquer son bateau, à Oran, son port, sa pêcherie et ses dizaines de kilomètres de côtes, la confusion est totale, hors tarifs officiels, les plans d’eau, ou lieu de stationnement peuvent atteindre des sommes inimaginables, selon nos sources, un place pour parquer son embarcation, peut varier de 20 millions pour la petite barque et atteindre 350 voire 400 millions pour de plus grands bateaux, mais à qui va tout cet argent ? Pas au Trésor Public, ni aux caisses de l’organisme portuaire en charge de ce chapitre. N’ayant pu avoir des éclaircissements sur cette situation auprès des autorités officielles au niveau du port d’Oran, nous nous sommes retournés vers les premiers concernés par cette situation, les propriétaires des petites et moyennes embarcations et quel ne fut notre étonnement d’entendre que ce qui était un fait ahurissant et impensable pour le citoyen «lambda », était en fait, une situation des plus banales et des plus courantes dans le milieu de la mer ou du moins, aux alentours du port et de la Pêcherie .Mais alors combien coûte réellement une place dans un plan d’eau, pour stationner son bateau au niveau du  port d’Oran ? Une question qui a bien fait sourire nos interlocuteurs, nous faisant comprendre qu’une omerta s’est de tout temps installée autour de ce sujet. Sans en comprendre les véritables raisons des craintes, les propriétaires ne voulant pas en parler par souci de représailles de tous les intervenants dans le secteur.

Des propriétaires de petites embarcations détenteurs d’un semblant de récépissé, nous apprennent qu’une place au niveau de la pêcherie ou du port peut passer de 15 à 18 voire 20 millions de centimes, pour prétendre à un plan d’eau, alors que le tarif officiel est situé autour de 8.000 dinars/an.

Un fait qui nous est confirmé par d’autres jeunes propriétaires qui vivent des petits métiers de la pêche, pour certains : « le tarif officiel est autour de 8.000 dinars, » nous dira Amine.  De l’argent donné de main en main, pour pouvoir garer son tout petit bateau aux alentours de la jetée au port, ou à partir de la pêcherie.

Les tarifs se situent à une autre dimension, lorsqu’il s’agit de bateau de plaisance, ou des embarcations similaires, le problème de places indisponibles est tel que la spéculation devient la règle et d’intermédiaire à intermédiaire, il devient possible de trouver une place ou un plan d’eau, mais moyennant des sommes allant de 350 à 400 millions de centimes, pour pouvoir garer son bateau. D’un autre côté, certaines associations versées dans l’environnement marin,  ou dans le sport implanté dans la partie latérale du port d’Oran et du côté de la pêcherie, ne se privent pas pour mettre en location des places pour bateau, petits ou grands, pour peu que l’argent rentre.    Par ailleurs et paradoxalement, on parle de tourisme et du développement du secteur touristique à Oran et à travers le territoire national, il est indiqué dans les communiqués officiels, que le ministère du Transport  et des Travaux Publics avait réceptionné à l’échelle nationale 06 dossiers, pour l’acquisition de «bateaux flottants restaurants » ces bateaux qui vont s’installer au niveau de 06 ports du territoire national, parmi eux, celui d’Oran et la même source de préciser, qu’il est prévu la construction de plusieurs ports de plaisance sur le territoire national, pour encourager les investisseurs à concrétiser leurs projets, dans ce genre de tourisme. Et cela, selon les normes exigées par le cahier de charges. Le but est surtout de développer le secteur du Tourisme, d’élargir ce volet, en encourageant les investisseurs à concrétiser leurs projets, pour faire d’Oran une destination touristique.

Mais alors, à quand la véritable transparence pour ramener des investisseurs devant un  guichet officiel et non pas au détour d’un café, loin des circuits réglementaires ?