Jalil Mehnane
A chaque Journée Mondiale de la Lutte contre le Sida, les chiffres avancés par les responsables locaux du secteur de la Santé confirment l’impérative mobilisation de tous pour sensibiliser, avertir et surtout prévenir contre ce virus.
Hier, le chargé de Communication au niveau du Centre Hospitalo-universitaire d’Oran (CHUO) a révélé que 560 séropositifs ont été enregistrés au niveau de l’hôpital seulement en 2018, ce qui en dit long sur la propagation inquiétante de cette maladie qui demeure toujours un tabou au sein de la société.
Oran fait partie cette année des04 willayas qui étaient concernées par une campagne pour le dépistage précoce de cette pathologie, menée par l’Association de Solidarité avec les Personnes Atteintes du SIDA (Solidarité Aids).
Pour plusieurs médecins spécialistes, cette maladie ne cesse, en effet, de se propager dans notre société, ils incitent dans ce cadre, les citoyens à procéder au dépistage précoce, pour éviter toute mauvaise surprise.
Selon eux, la plupart des cas positifs sont décelés hasardement, c’est-à-dire, lors d’une opération d’analyse ordinaire, ou pour un don de sang. Les dernières statistiques des services sanitaires du Centre Hospitalo-universitaire d’Oran (CHUO) reflète l’ampleur de la situation et confirme que ces maladies sont en augmentation continue. Des sources de l’Etablissement du Plateau ont affirmé que les études, portant sur le Sida ont ressorti l’existence de personnes atteintes de cette maladie, ce qui augmente leur nombre à des milliers de personnes touchées à travers Oran et les wilayas de l’Ouest, dont les patients recourent à ce pavillon pour les consultations.
Les rapports sexuels
non- protégés à l’origine
de 75% des cas
Dans le même cadre, il a été signalé que plus de 75% des porteurs de virus sont des jeunes âgés, de moins de 35 ans. Les médecins et spécialistes ont déclaré que les citoyens ont toujours une réticence envers les campagnes de don de sang et cela à cause du faux cliché, dont est victime cette procédure et qui induit à la peur existante de contracter la maladie, alors que il s’est avéré que c’est le moyen le plus efficace de dépistage d’une manière indirecte.
Par ailleurs, les statistiques ont fait état que près de 80% des contaminations sont dues aux rapports sexuels, non- protégés, ensuite vient les drogués et l’utilisation d’objets contaminés. Toutefois, il demeure que plusieurs cas de femmes mariées porteuses de virus ont été découverts.
Ces dernières auraient été contaminées par leurs propres maris, qui ont eu auparavant des relations non- protégées, ou suite à des adultères. Autres modes fréquents de contamination, la brosse à dent, le rasoir et le lait maternel. «C’est le tabou et le manque de sensibilisation qui demeurent la cause de la propagation de cette épidémie ravageuse,» nous dira un médecin au CHUO.
Jours après jour, les cas de VIH (virus de l’immunodéficience humaine) sont décelés au niveau des Etablissements Hospitaliers, ainsi que ceux de la Santé de Proximité (EPSP) et les laboratoires d’analyses. Un constat alarmant qui confirme ainsi que cette maladie est de plus en plus périlleuse pour notre société, en dépit des nombreuses initiatives de sensibilisation, visant à inciter les citoyens à effectuer souvent un dépistage et des analyses, et surtout aux jeunes de se protéger, lors des rapports hors mariage. Il faut savoir que les symptômes du virus sont plusieurs à l’image d’une diarrhée, de la fatigue, ou de la faiblesse, une fièvre, des maux de tête, des douleurs articulaires, des sueurs nocturnes, une éruption cutanée, une augmentation du volume des ganglions, une perte de poids. Tout en les incitants à oser consulter le médecin en cas, où l’un de ces signes dure plus de 03 jours. Et c’est là, selon les spécialistes où réside la mal, dans la prévention, car le Sida, est mal vu, pourtant les chiffres sont là, pour confirmer que le VIH existe bel et bien, et ne cesse de se propager.
Rappelons que cette année marque le 30ème anniversaire de la première Journée Mondiale contre le Sida, c’est dire que 30 ans de lutte se poursuivent encore sous plusieurs formes de solidarité, pour atteindre les objectifs du millénaire de l’ONU, pour éradiquer la maladie à l’horizon 2030.



















