Linda Otsmane
Une dizaine de locaux commerciaux érigés à la cité Emir Abdelkader dans le cadre de la résorption du chômage servent actuellement de gite pour plusieurs familles en quête de logements décents en cette période hivernale. Certains chefs de familles rencontrés sur place ont déclaré que ces commerces n’ont jamais été exploités par leurs bénéficiaires pour des raisons relatives surtout à l’emplacement. « L’ensemble de ces structures est érigé sur une assiette mal positionnée du point de vue commercial, ainsi, le lieu n’est pas du tout approprié pour attirer la clientèle sachant que le type de métiers qu’on exerce se résume en des activités liées à la coiffure dame, la couture, la mercerie…», dira un commerçant bénéficiaire. Et d’ajouter : « beaucoup d’entre nous ont dû abandonner les lieux car les locaux, qui manquent de toutes commodités, demeurent inaccessibles surtout que la plupart des clients sont de la gent féminine ». Selon le constat fait sur place, ces structures étaient livrées à elles-mêmes avant d’être squattées par ces familles. D’ailleurs, plusieurs cas de vol ont été signalés dans les équipements que compte l’ensemble de ces locaux. Il s’agit notamment des rideaux de fer, des portes en bois des salles, de la tuyauterie ainsi que l’installation électrique. «Ces locaux étaient fréquentés par des délinquants venus, même, des localités limitrophes pour s’adonner à la consommation de drogue et d’autres produits alcoolisés loin des contrôles effectuées par les instances sécuritaires, c’est pour cela nous avons décidé de les occuper en attendant une éventuelle opération de relogement vers les logements sociaux fraîchement réceptionnés à la localité d’El Mohgoun», disent-ils. Et de continuer : « Nous demandons aux instances concernées de déclencher une enquête à propos de ces familles qui n’ont pas où aller en cas où ils seront écartés de la liste des futures bénéficiaires des logements sociaux surtout que l’Etat compte récupérer le terrain abritant des locaux pour l’investir dans d’autres optiques». Notons qu’en matière d’infrastructures commerciales, la ville d’Arzew est loin de répondre aux normes requises car tous les projets relatifs à ce créneau, jusque-là lancés par les assemblées successives, sont livré à l’échec du fait de l’absence de beaucoup de critères indispensables pour booster le secteur en question. Il s’agit surtout du choix de sites.
En Effet, les endroits souvent isolés choisis pour abriter ce type de projets a coûté au trésor public des pertes financières vertigineuses pour des commerces « non rentables », selon l’avis des bénéficiaires. Notons que le manque d’assiettes appropriées à Arzew est le résultat de la corruption et la mauvaise gestion signalées lors du mandat précédant ou tous les terrains stratégiques ont été affectés à des particuliers sans même pas passer par les voies réglementaires, apprend-on de sources fiables. D’ailleurs, des affaires relatives à l’accord des privilèges injustifiées dont des lots de terrains impliquant l’ex P/ APC d’Arzew, se trouvent actuellement au niveau de la justice pour traitement.



















