KAID OMAR

Durant le ramadhan 2020, c’était la joie de vivre au jardin « les palmiers » de Bouisseville, aménagé grâce à la louable initiative des jeunes du quartier, qui avaient profité des mesures de confinement décidées par les pouvoirs publics, à travers l’ensemble du territoire national, où la catégorie la plus touchée par ce cloisonnement à domicile, c’était sans conteste, celle des jeunes. Deux années après, de désolants panoramas ont pris le relais à la veille du mois sacré 2022 dans c’est un constat dramatique de désolation offert aux yeux, avec un pincement au cœur pour les habitués des lieux, notamment les résidents du quartier et de ses environs. Approchés par nos soins, la majorité des jeunes qui ont contribué à la réussite de ce pari, regrettent le mutisme et l’indifférence des services communaux, inexplicablement insouciants, et dont certains des élus locaux y résident, donc plus motivés à contribuer à maintenir le site à la hauteur de la joie et de la quiétude des riverains en manque de détente, de loisirs et de cadre agréable à même de faire oublier les dures contraintes de la vie quotidienne. Si ce n’est une mission et une responsabilité pour ces mêmes services municipaux à encourager de telles initiatives. Des opérations de maintenance des lieux en l’état ne nécessite presque aucun budget supplémentaire pour le Trésor Communal sachant que les moyens humains et matériels sont là, encore suffit-il d’arrosage des espaces verts et des plantations, ainsi que le ravalement périodique des clôtures de délimitation, ainsi que l’entretien des bancs publics déjà installés et des accessoires de jeux pour les chérubins, et la prise en charge d’un éclairage public spécifique à ce site. L’Histoire retiendra l’initiative des jeunes du quartier un certain jour du mois de Mars 2020, et les acquis retentissants dont toutes les générations en profiteront. Pour rappel, pris de court par les risques de la propagation de la pandémie, les jeunes de Bouisseville, n’avaient pas perdu de temps pour se rendre utiles, pour ainsi “tuer” le temps. L’on se rappelle, qu’à la mi-mars 2020, après concertation, ils décidèrent de passer à l’action avec l’objectif de redonner un nouveau look à leur quartier fétiche, ciblant le principal pôle d’attraction, le légendaire jardin “Les Palmiers”. Un pari réussi où une véritable organisation s’était mise en place pour coordonner les efforts matériels et humains. Tous les métiers étaient réunis chez les jeunes, dont des jardiniers, électriciens, plombiers, peintres, ainsi que la contribution des bénévoles résidents du quartier, entre opérateurs, commerçants, entrepreneurs et industriels qui ont préféré garder l’anonymat. Matériaux, matériels, outils et outillage, palettes en bois, ainsi que des équipements électriques, affluaient pour mettre en branle le chantier. Des espaces verts ressuscités, fertilisés avec la plantation de toutes sortes d’espèces de plants. Ainsi, la clôture boisée délimitait le terrain d’opération pour laisser place à l’émergence de jets d’eau multicolores. Un régal pour les yeux et le mental, notamment pour les enfants et les personnes âgées qui sont, à coup sûr, les plus grands bénéficiaires d’une telle œuvre de détente, de repos et de loisirs. Une initiative qui a inspiré d’autres jeunes d’autres quartiers où l’idée a fait tâche de miel pour métamorphoser les espaces abandonnés en espaces verts au sens propre du terme. C’est dire que le confinement dû à la pandémie de la Covid a eu son côté positif par la rentabilisation et la valorisation des énergies de jeunes de quartier.