Zitouni Mustapha 

Emboitant le pas au Forum national sur le phénomène de “harraga” (émigration clandestine), dont les travaux se poursuivent à Alger.

Un collectif de citoyens oranais, qui ont de tout temps dénoncé ce fléau qui a endeuillé de nombreuses familles, s’est regroupé autour d’une banderole sur laquelle on pouvait lire «Stop à la Harga  trop de morts ça suffit !» Un signal fort de la part de la société civile qui ne veut plus de deuil et qui surtout, ne veut plus rester les bras croisés, en lançant ce grand cri contre l’émigration clandestine.

Jeunes et moins jeunes, hommes et femmes dans certaines assez âgés ont bravé le froid, pour s’unir contre ce mal qui a pris une ampleur sans précédent. Il faut dire qu’Oran, a été un véritable lieu, où a sévi ce phénomène et a payé un lourd tribut en termes de pertes de jeunes, ayant risqué leur vie, pour tenter de rejoindre les côtes européennes.

Espérons toutefois, que la mobilisation soit plus forte et que l’appel des mères, des pères et des frères et sœurs soit enfin entendu.

Pour rappel, un forum national sur l’émigration clandestine a été organisé par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire.

Un forum qui s’inscrit sur le thème “L’avenir de nos jeunes, une responsabilité partagée”, a été l’occasion pour les participants de proposer des solutions à même de contribuer à mettre un terme à ce phénomène.

Dans ce sens, quatre ateliers ont été au programme. Dans le premier atelier, les experts ont évoqué le rôle de la communication comme outil de sensibilisation dans la lutte contre le fléau et se sont attelés à débattre autour de l’élaboration d’une stratégie de communication efficace, visant  les jeunes tout en ouvrant la voie du dialogue.

Le second atelier a permis de débattre autour de l’intégration économique des jeunes à travers différents dispositifs et mesures incitatives.  Les participants au troisième atelier ont abordé le  volet culturel et divertissement, alors que dans le quatrième les participants ont discuté autour du rôle de la société civile dans la lutte contre la harga.