R. Abdou
La bibliothèque «Mohamed El Kabatti» de Sidi Bel Abbès était le fief d’un important rassemblement composé essentiellement, de juristes, de psychologues, de sociologues, de médecins, d’éducateurs spécialisés, la Sûreté de wilaya, la Protection civile, des associations à caractère social, notamment les chargées de promotion des droits de la femme, représentant de nombreuses wilayas entre autres, la wilaya hôte de Sidi Bel Abbès, Témouchent, Saïda et Mascara. Entrant dans le cadre de la recherche des mécanismes fiables de protection de la femme violentée et sous le slogan «La santé morale et physique de la femme» que la Direction de l’Action Sociale de Sidi Bel Abbès, avec la collaboration effective de l’association «Chougrani» d’Oran a organisé conjointement ce séminaire de trois journées d’étude, ayant débuté lundi et prendra fin aujourd’hui. Pour la représentante du projet ambitieux «La voix de la femme», financé par l’Ambassade de Canada en Algérie à savoir Mme D. Sandouk a tenu à tirer la sonnette d’alarme quant au traitement inconvenable de certaines femmes qui persistent à subir le calvaire dans leur quotidien, pour moult raisons. Une situation obligeant les différents acteurs de la société à mettre fin à ces agissements par voie d’une réelle prise de conscience, nonobstant une mise en place d’un arsenal de lois qui protègent l’intégrité physique et morale de la gent féminine, qui est le noyau de la famille, voire de la société, dira-elle. Pour sa part, Obeid Tahir, le représentant de la DAS de Sidi Bel Abbès dira : «les sévices qu’endurent certaines femmes ne se limitent pas seulement dans le volet physique mais il existe d’autres cas de violence telles des violences verbales, économiques, sociales, mettant en exergue le remède de base, voire le traitement de ce comportement, devant passer par le milieu familial, où se situent les solutions.» On rappelle que le service de la cellule d’écoute de la DAS de Sidi Bel Abbès a enregistré au cours de l’année 2018 , le nombre de 55 femmes qui étaient victimes d’abandon par leurs conjoints et de leurs familles et 28 autres sont sujettes à des violences physiques, ainsi que 113 plaintes de femmes violentées dans leur milieu familial ont fait l’objet de plaintes auprès des services de sécurité. Quant au professeur Abdelkader Hidjazi, il dira à ce propos : « Il y a au moins 04 femmes par jour qui transitent par le service de la médecine légiste, pour contester leur désarroi.» Alors pour d’autres spécialistes en la matière: «De nombreuses femmes souffrantes sont impuissantes de déclarer leur mal-vie jusqu’à un stade très avancé, notamment au moment des divorces en ultime étape, où la femme déverse son mal. Dans les traditions de familles, c’est injuste d’incriminer le sexe masculin sans diagnostiquer vraiment la situation. Pour enfin mettre le voile, cours de nombreuses interventions prévues au menu de ce séminaire, que la femme nécessite une meilleure prise en charge, afin de lui garantir une vie descente, d’où sa réelle protection n’est qu’ indispensable, car c’est à elle que revient de droit d’éducation de nos progénitures, voire les perspectives d’une société saine devra passer par une vie saine de la gent féminine.


















