Boualem Belhadri
Le rapport de la Commission de l’Assemblée Populaire de Wilaya d’Aïn Témouchent, chargée de la Poste et des Télécommunications, n’était pas du tout tendre et poussait la curiosité de l’assistance à vouloir aller dans les détails, pour connaître les tenants et aboutissants de la situation qui y prévaut dans ce secteur, notamment en ce qui concerne le volet lié à la mauvaise distribution du courrier. Un débat débattu âprement par les élus de l’APW, en présence de la cheffe de l’Exécutif, des membres du Conseil de wilaya, des chefs de daïra et des élus locaux. Dans ce rapport, le rapporteur de la commission a révélé que la Direction de wilaya du secteur en question compte 69 Postes, à travers les 28 communes de la wilaya. Lors de la visite des membres de la Commission, au centre de tri d’Aïn Témouchent, ils ont compris que le courrier s’achemine vers 04 centres situés Hammam Bou Hadjar, El Amria, Beni- Saf et Terga. A ce niveau commence les problèmes de la distribution faute de moyens suffisants pour l’acheminer convenablement et au temps réel aux destinataires des 28 communes. En plus de cet aspect grandement décrié, vient s’ajouter le manque flagrant de facteurs au niveau des Postes des communes et des daïras. Selon le rapporteur, les membres de la Commission ont relevé plusieurs anomalies. Ainsi, dit-il, 123 carnets de chèques postaux n’ont pas été distribués à leurs destinataires. Alors que les agents partout ailleurs portent la tenue règlementaire de travail, ceux du centre de tri d’Aïn Témouchent n’en portaient pas. Pourquoi ? C’est la grande question qui nécessite de plus amples investigations. Les désagréments s’accumulent et s’entassent et le courrier, devant arriver à point nommé met plusieurs semaines pour l’être. Le courrier ordinaire est rarement distribué faute de moyens humains, dont la majorité des bureaux de Poste souffre énormément. Il y a quelques années à Hammam Bou Hadjar, le facteur faisait partie de l’ambiance quotidienne de la population qui l’attend tous les jours. Ceci n’est plus une coutume aujourd’hui. De nos jours, attendre un courrier pour le lire est devenu chose démodée et peu commode, dirait-on. Le problème de Sidi Ben Adda qui perdure (notre journal a abordé la problématique de la distribution du courrier et l’absence du facteur dans un précédent papier) a été bien souligné dans le rapport qui évoque un seul facteur (tombé malade pendant 05 mois), pour une population de 16.000 habitants, alors que les normes exigent 02. Conséquences, des monticules de lettres, 150 carnets de chèques, 550 factures sont éparpillés. Les citoyens du village se déplacent fréquemment pour chercher leur courrier au niveau de ce bureau. Un mécontentement général crispe les esprits et empeste les plus sages de la ville qui disent «c’en est trop, il faut que ça change et au plus vite !» Les chanceux sont ceux qui ont de la connaissance parmi les agents de la Poste. «Fort heureusement, quand mon courrier est arrivé de l’étranger, c’est une connaissance qui a pris le soin de me téléphoner, pour le récupérer. Depuis peu, un professeur de Hammam Bou Hadjar ne s’est pas présenté à la Commission de daïra au niveau de laquelle atterrissent les permis de conduire saisis pour cause d’infraction, a vu la durée de retrait de son permis augmentée, parce qu’il n’a pas reçu le courrier. Il a été obligé de déposer un recours à la Commission. Il a été révélé plus de 2.000 carnets de chèques postaux non distribués, des centaines d’avis de mises en demeure des services des impôts, des sacs remplis de courrier depuis 2016 à Aïn El Arbaa. Cette situation de précarité dénote le manque de sérieux de la part des responsables du secteur des PTIC.



















