Belmadani Hamza
Une enveloppe financière de 30 milliards de cts à été débloquée récemment, pour la réhabilitation de la Station d’Epuration d’El Kerma, a-t-on appris hier, auprès du directeur des Ressources en Eaux de la wilaya d’Oran Djelloul Tarchoun. Ce montant permettra de réhabiliter 02 bassins d’aération qui font partie de 04 bassins qui ont été endommagés, lors d’un affaissement de terrain survenu en août 2014. Deux bassins ont été réhabilités auparavant, ce qui permet de recevoir un débit actuel de 120.000m/jour. La réhabilitation des 02 bassins restants au courant de cette année permettra à la station d’avoir sa capacité totale de traitement, soit 250.000m/jour, prenant en compte les 40.000m du projet du refoulement de la partie basse. L’exploitation totale des capacités de la STEP d’EL Kerma dans toute sa totalité, permettra également de traiter les eaux provenant du nouveau pôle urbain de Misserghine, où près de 50.000 logements de différents types seront réalisés. Notons que la majorité des eaux usées traitées dans la STEP d’El Kerma seront destinées au projet prometteur de l’irrigation de la plaine de la Mlata. Initié par l’ONID et réalisé par des entreprises, ce projet a été subdivisé en deux tranches. La première concerne une superficie équipée de 3.024 ha par des équipements de pompage et de raccordement d’eau. La seconde tranche à été réalisée sur une superficie équipée de 2.136 ha. Pourvoyant 5.000 emplois directs et 10.000 autres temporaires, ce projet est destiné à 445 exploitations agricoles individuelles (EAI) et collectives (EAC), dont 337 dans le secteur privé, une ferme- pilote, couvrant une superficie de 1.437 ha dans les communes de Oued Tlélat et Tafraoui. Les eaux de la station d’El Kerma seront destinées à l’irrigation de 1.000 ha des grandes cultures, soit la production de 100.000 quintaux de semences de céréales pour couvrir les besoins de la wilaya d’Oran et des wilayas voisines et 40.000 quintaux de maïs, en vue de réduire l’importation de ce produit. Une surface de 2.000 ha sera réservée à la culture du fourrage vert, 1.160 ha pour l’oléiculture, ce qui contribuera à la production de 120.000 quintaux d’olives de table, en plus d’un programme de soutien à des agriculteurs de la région en machinisme. Notons que les pouvoirs publics ont décidé ces dernières années de bien utiliser les capacités maximales de la production des eaux traitées, afin de couvrir les besoins des wilayas. L’utilisation de ces eaux ne présente aucun danger pour la santé publique, où la qualité des produits agricoles, car ces eaux sont traitées par une méthode chimique, selon les procédures techniques et de la santé appliquées dans l’utilisation des eaux traitées, pour l’irrigation des différents produits agricoles. Cette méthode est appliquée dans plusieurs pays au monde. Notons que la surface agricole irriguée est passée de 350.000 hectares en 1999 à près de 1,3 million d’hectares en 2017 soit plus de 15 % de la surface agricole utile (SAU) contre seulement 04%, en 1999. L’utilisation de techniques d’irrigation économe permettra d’épargner quelque 02 milliards de m3 d’eau. Les volumes d’eau ainsi économisés peuvent irriguer 200.000 à 300.000 hectares, jusqu’en 2020. Pour rappel, l’objectif affiché par le ministère de l’Agriculture est d’atteindre d’ici à 2020 deux millions hectares de superficies agricoles irriguées.


















