Rachid Boutlélis
Onze harraga syriens ont été présentés, hier, devant le magistrat instructeur près le tribunal correctionnel d’Aïn El Turck sous les chefs d’accusation de tentative de traversée clandestine et de séjour illégal sur le territoire national. A l’heure où nous mettons sous presse, ces prévenus défilent toujours devant le juge d’instruction pour être auditionnés. Selon des sources policières ces onze harraga syriens ont été pris en charge, en début de semaine, avant la détérioration des conditions météorologique, par des passeurs activant dans le village côtier de Cap Blanc, situé dans la daïra de Boutlélis. Ils ont fini par atteindre cette partie de la wilaya d’Oran après un long et éprouvant périple, qu’ils ont entamé à partir de leur pays d’origine. C’est à partir d’une plage isolée dudit village, que ces candidats à l’émigration clandestine ont pris la mer à bord d’un pneumatique et ce, avec l’intention de rallier les côtes de la péninsule ibérique.
Cependant, les organisateurs de cette folle traversée, qui ont reçu 100 millions de centimes de chacun d’eux, avaient une toute idée derrière la tête pour arnaquer ces ressortissants syriens en quête de l’utopique eldorado. Nos sources indiquent qu’en effet, le pilote de l’embarcation, dont laquelle s’étaient entassés ces onze harraga syriens, en sus d’un natif de la région de Chlef, a fait perdurer le temps au large des côtes de la région de Cap Blanc, avant de mettre le cap vers celles de la contrée d’Aïn El Turck et ce, pour mener en bateau son monde dans le sens péjoratif du terme. Afin d’éviter d’éveiller leur attention sur ses véritables desseins, il a intimé l’ordre aux harraga de baisser la tête et de garder cette position jusqu’à qu’ il leur fasse signe. En fait, il s’agissait d’un stratagème pour accoster sur une plage du chef-lieu, qui s’étend en contrebas de l’Allée des Villas, et leur faire croire qu’ils étaient arrivés en Espagne. Alertées, les forces de police se sont rapidement déplacées sur les lieux où ils ont réussi à alpaguer les douze harraga, qui se sont retrouvés ainsi le bec dans l’eau, dans les deux sens du terme. Il convient de rappeler dans ce contexte que quinze harraga marocains, dont quatre marocaines, ont été interceptés, au début du mois en cours, au large des côtes d’Aïn El Turck par les gardes-côtes de la marine nationale.
Ils avaient pris la mer, à partir d’une plage de la localité de Kristel, dans la région est d’Oran. Ces harraga marocains ont été ramenés sur terre et livrés aux forces de police, relevant de la Sûreté de la daïra d’Aïn El Turck, qui les ont présentés devant le parquet.


















