Boualem Belhadri.

Alors que par le passé, c’était au niveau de l’Institut de Technologie Moyen Agricole Spécialisé (ITMAS) que se déroulaient les journées de sensibilisation et de vulgarisation technique et de traitement et de nutrition du vignoble, cette fois-ci,aeu pour cadre la Maison de l’Environnement, sise cité Jouhara- Aïn Témouchent.

Viticulteurs et vignerons étaient assez nombreux ce lundi 08 avril 2019, aux environs de 10 heures du matin.

Cette rencontre a vu assister les responsables de la Chambre d’Agriculture et de la Direction des Services Agricoles, ainsi qu’un fournisseurde produits chimiques de lutte contre les maladies cryptogamiques.

Selon le chargé de la Cellule de Communication, en l’occurrence, l’ingénieur en informatique Faouzi Messar : «il s’agit de journées d’étude et de vulgarisation périodiques qui entrent dans le cadre de la formation des agriculteurs, de la wilaya d’Aïn Témouchent, dans différents domaines scientifiques et techniques.»

La wilaya, a-t-il dit, a fait de grands pas en matière de la maîtrise des techniques culturales, ces dernières années caractérisées par un apport scientifique et technique avéré. Aussi les maladies cryptogamiquessont des ennemies redoutables du vignoble et d’autres végétaux. Actuellement la vigne est en stadede bourgeonnement et d’émission de feuilles.

Les maladies cryptogamiques, des ennemies redoutables du vignoble

Dans cette phase, il est assez aisé pour que les maladies cryptogamiques telles que le mildiou et l’oïdium puissent sévir à outrance si les agriculteurs n’agissent pas avant l’apparition des premiers symptômes des deux maladies et autres fléaux similaires qui guettent la vigne. Aussi, les spécialistes affirment que le mildiou est une maladie extrêmement dommageable. Les attaques sur grappes, notamment les attaques très précoces, ont une incidence directe sur le volume de la production.

Les explications sont allées en profondeur. Ainsi il est dit « que sur feuilles apparaissent des plages légèrement décolorées, puis progressivement jaunes à contours estompés. Par temps humide, les tâches sur la face inférieure des feuilles se couvrent d’un duvet blanc constitué par les conidiospores et les conidies du parasite. Et sur les grappes des attaques plus tardives produisent le faciès rot brun. Quant aux rameaux les symptômes sont généralement observés tôt en saison. La zone atteinte est de couleur rougeâtre puis brune. En conditions humides, elle se couvre de fructifications.

Les symptômes les plus graves sont l’apparition de crevasses longitudinales, voire le dessèchement des rameaux.»

Connaître le cycle de développement, est un premier pas vers la lutte précoce et moins coûteuse.

 Ces données fondamentales ont généré des débats fructueux caractérisés par des interventions utiles de la part d’un fournisseur venu de la ville de Bejaia.

Aussi, parler du cycle de développement des maladies cryptogamiques est aux yeux des intervenants un aspect important qu’il faille aborder en vue de comprendre, afin d’agir, tout d’abord par les moyens que disposent les viticulteurs.

Cela suppose un gain de temps et de frais mais aussi une limitation des dégâts. On apprend des discussions «que le champignon se conserve en hiver sous forme d’œufs d’hiver dans les feuilles mortes tombées à terre, au niveau des parties nécrosées.»

Des conditions climatiques favorables par temps brumeux, tôt le matin, suivi par une forte chaleur après la levée du soleil, entraînent une contamination précoce au printemps, les œufs germent dès que les conditions d’humidité sont favorables et que la température atteint 11°C.

On assiste à ce phénomène climatique depuis le mois de février. Aussi on indique «que le champignon le plus redoutable qui peut passer inaperçu est celui, ayant une pénétration dans le tissu foliaire, tout en restant invisible à l’œil nu : c’est l’incubation.

Au bout de quelques jours, apparaissent des fructifications à la face inférieure des feuilles, visibles sous forme de taches blanches correspondant aux taches livides, appelées taches d’huile de la face supérieure de la feuille.»

Les mesures prophylactiques à prendre en extrême urgence

Aussi il était d’un grand intérêt d’apprendre «que le mildiou est une maladie extrêmement dommageable. Les attaques sur grappes, notamment les attaques très précoces ont une incidence directe sur le volume de la production. Et en cas de forte attaque, la perte peut être totale.

Les attaques très graves conduisent à un affaiblissement de la souche et une perte qualitative caractérisée par la réduction de la surface foliaire empêche la bonne maturation des baies, ce qui provoque une perte qualitative.»

En pareille situation, les mesures prophylactiques s’imposent de prime abord. Il s’agit selon les avertissements agricoles donnés aux viticulteurs et aux vignerons, notamment ceux disposant des vergers viticoles de raisin de table qui peuplent la wilaya d’Aïn Témouchent.

La première opération est de procéder à la vigueur de la vigne (taille, fertilisation, enherbement.)

Et la seconde est d’éliminer sans tarder les pampres qui favorisent l’installation de foyer primaire.

Traitement préventif et curatif des maladies cryptogamiques

Beaucoup de viticulteurs étaient intéressés par les volets liés aux traitements  préventifs et curatifs des maladies cryptogamiques.

En termes de prévention, le traitement classique anti-mildiou est le mieux indiqué. Il consiste de pulvériser de la bouillie bordelaise (15 g par litre). De préférence depuis le moment du bourgeonnement, jusqu’au début de la véraison (moment où les raisins noirs changent de couleur et deviennent rouges, entre la mi-juillet et la fin juillet). Et en termes de traitement curatif du mildiou, les explications fournies aux viticulteurs préconisent de supprimer les parties malades, puis les brûler. Et il est indiqué en cas de besoin d’utiliser un fongicide de synthèse anti-mildiou, disponible en jardinerie.

Comment doser les produits de lutte était l’un des points qui a suscité la curiosité de l’assistance.

Les précautions d’emploi sont les plus indiquées par le fournisseur qui s’est dit disponible, pour apporter son concours aux viticulteurs.