Jalil M.

Ce qui était considéré comme une rumeur visant à déstabiliser l’équipe dirigeante du parti du FLN, s’est avéré vrai, au bout du compte. En effet, le ministère de l’Intérieur avait annoncé hier que Mouad Bouchareb a été illégitimement nommé à la tête du vieux parti, et que l’ex-secrétaire général Djamel Ould Abbès est toujours en poste. D’ailleurs, c’est ce dernier qui a été autorisé à rassembler les militants pour le congrès national qui aura lieu mardi prochain à Alger.

Jeudi dernier, l’instance dirigeante du parti du Front de libération nationale avait démenti, dans un communiqué, la démission de son coordinateur, Mouad Bouchareb.   L’instance a même affirmé “exercer normalement ses missions”, rappelant que les “portes du parti restent ouvertes à tous les cadres et militants, sans exclusive”.

Elle a “catégoriquement démenti” les informations relayées par des médias concernant la démission de M. Bouchareb, soulignant qu’il s’agit d’informations “infondées et de simples rumeurs”.

Mais voilà que quelques heures ont suffi pour contredire ce communiqué, et affirmer que les informations n’étaient pas des rumeurs, et que Mouad Bouchareb a été bel et bien lâché.

La question qui se pose, est-ce qu’il va perdre aussi son autre casquette politique, en l’occurrence la présidence de l’APN ? Ce poste qui lui permet, rappelons-le, d’être la troisième personnalité susceptible de gérer le pays durant la période de transition. Pour certains observateurs, Bouchareb, qui est des 4 « B » que le peuple revendiquait leur départ, ne tardera pas à être destitué de l’instance de l’APN, ce qui sera considéré comme étant une victoire de plus après Tayeb Belaiz, président du conseil constitutionnel, l’autre « B » qu’on réclamait la démission.