Zitouni Mustapha

Les conséquences de la grève menée depuis plusieurs semaines par les travailleurs algériens du complexe sidérurgique algéro-turc Tosyali, basé à Béthioua, à l’est d’Oran, semblent prendre des proportions assez alarmantes si l’on se réfère aux dernières nouvelles, faisant état de la fermeture du site en question et de l’évacuation des travailleurs turcs hors du site. Au départ ce qui n’était qu’un conflit social, où les travailleurs algériens demandaient des droits jugés légitimes par les uns et qui semblent avoir été entendus par l’administration du complexe sidérurgique qui selon les derniers communiqués que nous avons eu à rapporter dans nos précédentes éditions, ces revendications ont été acceptés et satisfaites. Depuis, de nombreux travailleurs nous ont fait état de représailles de la part de l’administration et une forme de chantage s’est alors installée. Après une brève accalmie, les travailleurs se sont une nouvelle fois soulevés pour dénoncer cette forme de chantage jugée insidieuse par les travailleurs qui nous ont contactés.

Cette fin de semaine dernière, la situation a évoluée et elle se serait envenimée selon nos sources. Au vu de la conjoncture actuelle qui prévaut à travers le pays, nos sources nous laissent entendre savoir que la situation est devenue explosive, jusqu’à arriver au risque de fermeture du site, si aucune solution n’est trouvée à ce conflit social qui prend une tournure assez complexe. Selon nos sources, le personnel turc aurait été évacué ce jeudi dernier de crainte que ce mouvement social ne dégénère, suite à des incidents provoqués par des travailleurs. Parallèlement et comme conséquence directe de ce conflit, la production est au ralenti. Les fours, outils indispensables dans la production du complexe, seraient déjà à l’arrêt. Pour rappel, depuis le mois de mars dernier, un mouvement de grève, initié par des travailleurs du complexe, a été observé à l’intérieur de ce complexe. Des mouvements sociaux similaires avaient été enregistrés il y a quelques années. Les revendications des travailleurs plus de 5.000 salariés, tournaient autour de la revalorisation des salaires et des primes, l’intégration à titre permanent des salariés recrutés par le biais de contrats de type CDD (durée déterminée) après avoir travaillé pendant des années, et la cessation des licenciements abusifs.» Des revendications transmises par le syndicat de l’entreprise à la direction, fin mars dernier. La majorité des effectifs sont de nationalité algérienne, mais le complexe emploie également des ressortissants étrangers, dont notamment des Turcs. Les travailleurs algériens dénoncent «des disparités salariales entre les locaux et les étrangers.» Le site comprend une unité de pelletisation pour le traitement du minerai de fer avec une capacité de production de 04 millions de tonnes par an. D’autres unités font partie des installations à l’image d’une aciérie d’une capacité de 2,5 millions de tonnes/an, dotée d’un four à arc, présenté comme le plus grand au monde, et d’une unité annexe de la même taille pour le traitement. Actuellement, le site p