Y.A

La Chambre correctionnelle de la cour pénale d’Oran a décidé de maintenir le jugement de première instance contre l’accusé B-M, poursuivi pour insulte d’un avocat dans l’exercice de ses fonctions, en le condamnant à 18 mois de prison ferme assortie d’une amende, en plus d’une indemnisation de la partie civile. L’affaire a débuté sur la base d’une plainte déposée par la victime au parquet de la Cour de Gdyel, en sa qualité d’avocate, contre le dénommé (F.A) et son épouse pour insulte, voie de faits et menaces. L’avocate, dans un geste de compassion, avait employé une jeune femme chez elle, laquelle avait été chassée par son mari du domicile conjugal. Après avoir tenté d’intercéder en sa faveur, elle s’entend insultée et menacée par l’indélicat époux. Pire encore, ce dernier, fou de rage, poussa l’audace jusqu’à l’agresser dans son cabinet devant les yeux ahuris du voisinage. Il avait en sus apposé des affiches devant l’entrée de l’immeuble portant des propos malsains à l’encontre de l’avocate. Le mari dans sa folie, tenta même de s’en prendre à la sœur de l’avocate, dont le domicile jouxte le cabinet de la victime. Dans sa déposition, le mis en cause a nié les faits retenus à son encontre, se contentant de déclarer qu’en voulant se rapprocher de son épouse, il eut une querelle. A ce moment, la sœur de l’avocate en intervenant l’a insulté, le traitant de « vaurien » et « d’incapable ». Lors du procès, ce dernier campera sur ses déclarations niant tous les faits. Ce à quoi, la victime en le confrontant, a déclaré que la seule raison de son acte était qu’il n’avait pas digéré le fait qu’elle ait employé son épouse chez elle, comme femme de ménage, d’où son comportement agressif et obsessionnel. La défense basera sa plaidoirie sur le calvaire vécu par leur collègue suite à la persécution dont elle fut l’objet et demandera l’application stricte de la loi. Se constituant partie civile, le syndicat des avocats de l’ouest se contentera du dinar symbolique.