Boualem Belhadri
Les nouveaux aquaculteurs de la wilaya d’Aïn Témouchent sont aussi préoccupés par le problème des pénuries des aliments pour les alvins et poissons d’élevage. Il demeure entier pour les gérants des 05 projets en voie de réception, y compris les 02 en chantiers qui devraient être livrés avant la fin de l’année si toutefois, les délais contractuels de livraison seront respectés. Beaucoup d’observateurs restent quelque peu indécis, eu égard à la conjoncture actuelle qui risque de retarder ces projets pour moult causes jugées à la limite compréhensibles. Cependant, si les premiers projets réalisés dans les années passées rencontrent eux aussi des difficultés dans ce domaine précis, les nouveaux seraient dotés des structures habilitées, pour répondre aux besoins pressant en matière d’aliment d’alevins et poissons d’élevages. Dans ce cadre, certains investisseurs sont assez réticents et ne veulent pas en donner plus à la presse.
En effet, il est question de tester l’artémia, un aliment référentiel des alevins et poissons d’élevage.
Ces larves y sont produites, afin d’assurer l’alimentation des larves de poissons-clowns, d’hippocampes, ou de méduses mais aussi, pour nourrir la faune fixée des aquariums comme les anémones de mer. Pour éviter les surcoûts de l’importation, les promoteurs de l’aquaculture, dans la wilaya d’Aïn Témouchent, doivent produire leur propre aliment à partir de l’artémia. Et pour y arriver, il est indiqué que ces derniers commencent par procurer des cystes d’artémias dans un magasin d’aquariophilie.
Déposez quelques dizaines de ces cystes dans un récipient en verre et agitez le tout. Au bout de 02 ou trois 03, vous verrez de petites larves nager et se diriger vers la lumière. Si vous voulez conserver vos artémias, récupérez les larves sur un tamis après quelques jours et nourrissez ces petits crustacés avec du phytoplancton marin ou de la levure de boulanger. N’oubliez pas de changer l’eau toutes les semaines.
Ces animaux adultes après environ 02 semaines ne vivent que quelques mois. Ces informations essentielles ont été données, en 2016 par Madame Siham Merbah, experte non permanente de l’Union Européenne, qui disait en marge d’une réunion à laquelle ont pris part, des experts de l’UE et des promoteurs aquacoles dans le cadre du programme de coopération «Diveco 2» l’’artémia, explique-t-elle, est un composant de l’alimentation des alevins et poissons d’élevage aquacoles, est disponible au niveau de la Sebkha qui touche les wilayas d’Aïn Témouchent et d’Oran. Connu par les scientifiques sous l’appellation «artémia salina,» cette espèce de crustacé (crevette) vit dans les lacs salés, les lagunes et les marais salants et sert comme aliment pour les poissons. Ancienne cadre du Centre National de Recherche et de Développement de la Pêche et de l’Aquaculture (CNRDPA) d’Alger, Madame Siham Merbah avait laissé entendre qu’une délégation mixte d’experts et de professionnels et responsables du secteur devait se déplacer au niveau de la Sebkha, pour effectuer une visite de prospection, afin de confirmer l’existence de ces crustacés. Quant à la presse, elle est restée à sa fin et n’a pas été renseignée des suites réservées à ces prospections. A ce jour rien n’a été rapporté au sujet de cette récente expérience, tant attendue par les aquaculteurs d’Aïn Témouchent et des autres régions aquacoles du pays.















