Boualem Belhadri
A l’instar des autres régions du monde, l’Algérie a célébré, cette semaine la Journée Mondiale des oiseaux migrateurs sous la thématique référentielle «Protégez les oiseaux : soyez la solution à la pollution plastique !»
Cet évènement, célébrée deux fois par an, le 2ème samedi de mai et d’octobre, s’avère crucial, à l’échelle planétaire et revêt un cachet particulier cette année en vue de mettre en avant l’urgente nécessité de vouloir indubitablement «conserver les oiseaux migrateurs et leurs habitats.»
C’est ce que stipule la Convention sur la conservation des espèces migratrices (CMS) et l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA).
En effet les deux traités intergouvernementaux, sur la faune sauvage, gérés par l’ONU-Environnement et pour lesquels notre pays est partie prenante invitent les collectivités et Etats du monde entier à adhérer pleinement aux grandes actions prises dans ce contexte, pour protéger les oiseaux contre le danger dévastateur qui est la pollution plastique.
Dans la wilaya d’Aïn Témouchent, et sur instruction de la DGF, la célébration a été pilotée par la Conservation des Forêts de la wilaya, en étroite collaboration avec ses partenaires issus de plusieurs organismes et secteurs économiques, ainsi que le mouvement associatif. Un programme varié a été élaboré à cet effet et les festivités qui étaient prévues au départ à l’ITMAS se sont déroulées en plein air, au niveau de la station de lagunage d’El Amria, selon le chef de service Miloud Benamar.
Les amoureux de la espèce ailée, équipés de télescopes, d’appareils photos ont fait des balades ornithologiques, un exercice que seuls les férus de la gente ailée sont en mesure de le faire.
Cette occasion a été pour beaucoup une opportunité pour sensibiliser les riverains de la station de lagunage sur la nécessité de prendre en charge le volet de la protection des oiseaux migrateurs, notamment ceux appelés à nicher dans la wilaya d’Aïn Témouchent tels que les étourneaux, les cigognes, les mouettes marines et autres espèces classées en voie de disparition pour moult causes, dont celles liées à la pollution plastique qui est le thème fédérateur de l’année 2019. Aussi fournir des supports pédagogiques en arabe et en français et des informations sur les oiseaux et leur conservation à travers notre région incite les enfants et les adultes à sortir, à se renseigner sur les oiseaux et à participer à leur conservation. Les intervenants ont mis en avant l’impact négatif de la pollution plastique sur les oiseaux migrateurs et leurs habitats. Malheureusement, dit un ornithologique : «le fait d’avoir des ailes ne permet pas aux oiseaux d’échapper à la menace du plastique. Des oiseaux avec un estomac rempli de plastique ou enchevêtrés et étouffés par des anneaux ou des filets de plastique sont des conséquences bien réelles des dégâts causés par le plastique sur la faune sauvage.» Et d’ajouter «Lorsqu’il est ingéré, il peut mener à un empoisonnement ou même à mourir de faim. Le plastique flottant dans les océans, ou présent au bord de nos fleuves et rivages, ainsi que dans les zones humides peut causer des blessures, entraver la mobilité et entraîner la noyade chez certains oiseaux.» Cependant, il est bon de rappeler la proposition qu’a faite un ancien cadre de la Conservation des Forêts lequel a voulu initier la création d’un centre cynégétique à la ferme école d’Aïn Témouchent, un espace idéal pour le faire et qui abrite toujours la circonscription des forêts d’Aïn Témouchent qui faisait office de la conservation avant la réalisation du nouveau siège de la Conservation.
Les jeunes ingénieurs de la wilaya sont munis de volonté et peuvent sans aucun doute réaliser ce rêve, tant souhaité par leurs collègues qui sont à la retraite. Une proposition pourrait être initiée et les autorités de la wilaya ne peuvent que saluer cette initiative, pouvant recevoir l’accord de l’APW en mesure de voter un budget pour réaliser le centre en question.
















