Linda Otsmane
Plus de 500 personnes entre activistes sociaux, représentants de mouvements associatifs, présidents d’association et d’Organismes représentatives de la société civile dont des Conservatoires, Organisations Nationales, associations de wilaya, représentants de mouvement associatif et même simples citoyens appartenant à différentes classes sociales ont beaucoup apprécié l’opportunité offerte par le chef de l’exécutif M. Said Sayoud, leur permettant d’exposer les préoccupations vécues au quotidien. Ce face-à-face s’est déroulée au siège de la salle de Conférences de la Mosquée « Abd El Hamid Ibn Badis » durant la journée hier dans une ambiance bon enfant, dans l’ensemble, à part quelques cas isolés de demandeurs de logements de Ras El Ain, dont 1400 familles ont fait l’objet de relogement tandis que 150 autres y ont été exclus. Le wali leur a expliqué que seuls les services de daïra territorialement compétents sont habilités à revoir leurs cas après l’étude des recours déposés. Tous ceux qui étaient concernés par le quotidien des citoyens, étaient présents tels que les P/APC, le P/APW, les chefs de daïra, le médiateur de la République et la représentante du Conservatoire Nationale de la société civile afin de réussir l’évènement s’inscrivant dans le cadre de la «démocratie participative». Le wali qui a présidé cette rencontre en maître de cérémonie, était très ému par la forte implication des acteurs sociaux dans la redynamisation de la vie quotidienne et la préservation de l’entité nationale. Toutes les doléances et préoccupations ont été notées par le premier responsable de la wilaya en vue d’être prise en charge dans l’immédiat. Lors des débats, le même responsable a prêté une oreille attentive aux intervenants de plusieurs communes pour s’informer de leurs doléances en matière de développement. Prenant la parole à l’ouverture des débats sur cette rencontre en présence des membres de l’exécutif de wilaya, le wali rappellera aux présents que cette rencontre va lui permettre d’inventorier toutes les doléances, «chacun de vous aura la parole pour nous signaler un manque au niveau de sa commune ou de son quartier, nous établirons une feuille de route qui va nous permettre d’intervenir selon les priorités essentielles », dit –il. Quant aux interventions, elles ont portés notamment sur les problèmes du transport scolaire, le logement, l’assainissement dans certains quartiers et l’aménagement urbain dans d’autres. Afin de s’approcher des différentes acteurs sociaux ayant pris part à l’événement, nous avons pris attache avec plusieurs représentants de la société civile et recueillir leurs impressions à ce propos. En effet, M. Lazrag Houari, le chargé de communication auprès du Conservatoire Nationale pour la Protection contre la corruption et du Soutien aux Organismes de l’Etat, nous dira : «Aujourd’hui, nous sommes confronté à de grands défis dans le cadre de notre mission de lutte contre la corruption dans toute ses formes. Nous avons accueilli l’invitation du M. le Wali Said Sayoud avec une grande joie car cela renforce notre confiance dans les Institutions de l’Etat visant à impliquer tous les acteurs actifs dans la confection des programmes de développement et de la revalorisation du rôle de la société civile dans le renforcement des fondements de l’ « Algérie Nouvelle ». Nous apprécions également la volonté exprimée par les pouvoirs publics pour assurer une bonne coordination avec la société civile en vue d’instaurer les principes de l’égalité des chances et la justice sociale. Voir des personnes usant de la fraude pour bénéficier des avantages et s’accaparer les droits d’autrui est une violation à la réglementation. Le conflit est constat entre opportunistes et nécessiteux. Nous avons eu affaire à des personnes qui utilisent des moyens frauduleux pour bénéficier de plus d’un logement bien que d’autres ont été privé de ce droit. Lutter contre la corruption inclue également l’assainissement voir l’élimination de tous les phénomènes incarnant la marginalisation et l’exclusion sociale ». Pour sa part, M. M. Khamis, un activiste sociale impliqué dans le travail du bénévolat et des actions de bienfaisance dans la commune de Hassi Bounif nous a déclaré : «nous avons marqué notre présence en répondant favorablement à l’invitation de M. le wali pour exposer nos préoccupations et proposer des alternatives et apporter des solutions efficientes aux problèmes vécus par certains organismes ayant du mal à décrocher un simple rendez-vous avec les responsables locaux pour mettre le point sur les programmes de développement, selon les instructions du président de la République visant l’implication directe des représentants de la société civile dans la vie quotidienne locale ». M Nessereddine Nattaf, un animateur social et membre du bureau de wilaya de l’Organisation Nationale des Jeunes ayant des Compétences professionnelles et scientifiques, nous a fait savoir que « prendre part à cet évènement est une opportunité à saisir pour mettre en exergue le comportement ambigu des responsables locaux quant à la gestion des dossiers en instance concernant la gestion des projets à dimension sociale. Nous, en tant que jeunes et partenaire sociale, nous avons fait des propositions afin de nous impliquer dans les programmes de l’emploi et de l’insertion des jeunes diplômés, notamment ceux livrés au chômage. Notre priorité est de voir le taux du chômage réduit à 100 % avec les nouvelles modalités et les dispositifs mis en place par l’Etat ».