Wassila. B

L’Union algérienne des Ordres des avocats a lancé une initiative salutaire. Ses avocats viennent de déposer une plainte à la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye, dénonçant les crimes de guerre commis par l’entité sioniste à Ghaza. La requête déposée devant la CPI basée à La Haye qui porte sur le génocide commis à Ghaza, est fondée sur des documents, des photos et des vidéos. Le dossier contient aussi des déclarations, des décisions et des actes de hauts responsables sionistes prouvant leurs intentions de procéder à l’épuration ethnique par le massacre massif des palestiniens. Les avocats algériens ont appuyé, également, leur plainte par des documents et des rapports des agences onusiennes et les ordonnances de la Cour internationale de justice émises, le 26 janvier 2024, contre l’entité sioniste sur la base de la plainte de l’Afrique du Sud. Cette procédure a été engagée suite aux recommandations de la Conférence d’Alger, auxquelles ont adhéré les 65 000 membres de l’Union, 6300 juges affiliés au Syndicat national des magistrats, 14 000 avocats membres du syndicat palestinien, 17 000 avocats jordaniens, 9170 confrères tunisiens et 387 mauritaniens. Cette action intervient suite à l’appel du président Tebboune aux hommes libres pour à faire triompher la justice et les droits humains et à la liberté pour le peuple palestinien. Conformément au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, un État partie peut déférer au procureur une situation dans laquelle un ou plusieurs crimes commis sur le territoire d’un autre État partie, en demandant au procureur d’enquêter sur de tels crimes.
Alors que la Cour internationale de justice a pris des mesures conservatoires, le 26 janvier dernier, la CPI est sous le feu des critiques pour son attitude face au génocide commis à Ghaza. Alors qu’une enquête sur les violations du statut de Rome instituant la CPI avait déjà été ouverte en mars 2021, aucune décision concrète n’a été prise par cette juridiction. La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné la prise de mesures conservatoires dans le cadre de l’affaire portée par l’Afrique du Sud sur les violations par l’entité sioniste de la Convention sur le génocide. Cette juridiction internationale a pris des mesures conservatoires contraignantes qui exigent notamment que l’entité sioniste empêche tout acte de génocide contre les Palestiniens à Ghaza et permette la fourniture de services de base et d’assistance humanitaire, et empêche et punisse l’incitation à commettre un génocide. La CPI enquête depuis 2021 sur les crimes de guerre commis dans les territoires palestiniens. Mais elle n’a pris aucune décision concrète. Cinq Etats ont déjà saisi la Cour pénale internationale sur le génocide à Ghaza. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Bangladesh, de la Bolivie, des Comores et de Djibouti. Cent-dix-sept organisations et 298 avocats de plusieurs pays ont également saisi la CPI pour lui demander de se pencher sur le génocide en cours à Ghaza.