Meriem B
Une journée d’étude sur la finance islamique portant sur le thème « La contribution de la finance islamique dans le développement économique », s’est tenue hier à salle des conférences de la mosquée pôle Abdelhamid Ibn Badis. Cette rencontre, organisée par le Conseil du Renouveau Économique Algérien (CREA) en collaboration avec le Haut Conseil Islamique (HCI), a réuni un panel d’experts et d’acteurs clés dans le domaine financier et religieux ainsi que des représentants de la Banque nationale d’Algérie. Diverses thématiques ont été abordées lors de cette journée, portant notamment sur les opportunités pour le système bancaire islamique de contribuer au développement économique, la préparation des opérateurs économiques à saisir ces opportunités ainsi que les moyens pour bénéficier des espaces d’investissement offerts par la nouvelle loi. Le professeur Boudjelal Mohamed, expert renommé en finance islamique et membre du HCI, a souligné les progrès significatifs réalisés dans ce domaine depuis l’introduction du règlement de la Banque d’Algérie. Il a noté le déploiement remarquable de guichets dédiés à la finance islamique par les banques publiques, qui ont réussi à mobiliser d’énormes sommes d’argent, contribuant ainsi à l’inclusion financière. Cependant, il a également souligné les défis persistants liés à l’exploitation efficace de ces fonds, avec une grande partie gelée dans les banques en raison de contraintes opérationnelles. Pour surmonter ces défis, l’intervenant a proposé une nouvelle feuille de route, suggérant la filialisation des guichets dédiés à la finance islamique. Selon lui, cette approche permettrait à établissement financier de créer sa propre banque islamique, dotée des compétences nécessaires pour maximiser l’utilisation des fonds mobilisés. Il a également appelé le secteur privé à tirer profit des nouvelles opportunités offertes par la récente loi monétaire et bancaire n°23-09 de juin 2023, encourageant la création de banques islamiques privées. Par ailleurs, le professeur Boudjellal a souligné l’importance de l’expertise selon les principes de la Chariâ dans le développement de la finance islamique en Algérie. Il a salué le travail accompli par le Haut Conseil Islamique dans ce domaine, soulignant l’efficacité de l’accompagnement charaïque fourni aux institutions financières. Cette expertise a suscité un intérêt croissant au-delà des frontières nationales, avec plusieurs pays africains voisins, tels que le Mali et la Mauritanie, sollicitant l’expérience algérienne en matière de finance islamique. Cette journée d’étude a mis en lumière les avancées significatives de la finance islamique en Algérie, tout en identifiant les défis restants et les opportunités futures. L’expertise nationale dans ce domaine est de plus en plus reconnue à l’échelle internationale, ouvrant la voie à une expansion et à une exportation potentielles de ce modèle financier éthique et durable. La rencontre s’est clôturée par la signature d’une convention entre le CREA et le HCI.



















