H.N
Le nombre de commandes de gâteaux traditionnels et modernes de l’Aïd dans la wilaya d’Oran a augmenté de 20% par rapport aux années précédentes, selon des artisanes activant dans le domaine. La plus grande demande était pour les « Makrout » modernes et traditionnels dont les prix varient entre 1.000 et 1.200 DA le kg, suivies des « Griouach », cédées entre 700 et 800 DA, et les sablées tous types entre 800 et 1.000 DA.
Les magasins de confiseries ou les pâtisseries en période d’Aïd El Fitr, sont très populaires face à une concurrence intense entre artisanes, dont la plus grande demeure les femmes au foyer qui trouvent à l’occasion de l’Aïd, une occasion de renflouer leurs revenus. Malgré cette concurrence, pour les clients, ces prix ont été considérés par les dizaines de clients interrogés, comme très chères et exagérés sachant que les gâteaux ordinaires ont sauté à 1.000 dinars, alors qu’ils étaient vendus de 600 à 700 DA le kg et ceux traditionnels, tels que les «Griouach», «Torno» et autres ont vu des augmentations entre 100 et 300 DA. Les gâteaux modernes donnent le tournis, tant les prix frisent la folie. Chacune des variétés concurrentes vaut son pesant d’or, selon la composition des ingrédients : Celles faites avec les cacahuètes et des grains de Sésame (Djeldjlen) dépassent les 1.200 DA le Kg, alors que celles faites avec les amandes sont cédées entre 2.000 et 2.500 DA. Le plus curieux est le fait que ces prix relativement élevés n’ont pas empêchés les clients de se bousculer au portillon et souvent en faisant la chaîne au niveau de certains magasins réputés au centre-ville lesquels, devant cet engouement, ne se sont pas fait prier pour augmenter encore plus les prix en dépit de la baisse des prix de beaucoup d’ingrédients entrant dans la préparation des ces gâteaux, tels que le Djeldjlan, les cacahuètes, les amandes, noix de coco et le chocolat. Selon des artisanes spécialisées dans la confection des gâteaux traditionnels et modernes, les commandes sur ce type de gâteaux ont augmenté de plus de 20 %, sachant aussi que ces commandes ne s’adressent pas uniquement aux artisanes seulement. Toutefois, les femmes au foyer ne peuvent pas, pour des raisons évidentes, assurer la totalité des commandes et en temps voulu. Aux dires de certains clients, le paiement par avance n’est pas de rigueur, ce qui pousse les propriétaires des confiseries à louer les services des femmes au foyer qui font la promotion de leurs produits.
Des additifs alimentaires cancérigènes
D’ un autre côté, bon nombre de citoyens refusent d’acheter les gâteaux de l’Aïd vendus dehors, au simple motif que leurs ingrédients sont inconnus, en plus des doutes sur toutes les sortes d’additifs et d’améliorants qu’ils pourraient contenir et des risques pour la santé. Au moins, ceux faits maison, utilisent des ingrédients naturels tels que le citron, les oranges, le miel, le beurre, etc. Les diététistes et autres nutritionnistes avertissent, pour leur part, des risques que peuvent constituer certains produits tels que les améliorants, des produits parfaitement intégrés à l’industrie de la confiserie. Les spécialistes avertissent sur les dangers de l’utilisation d’additifs alimentaires d’une manière excessive sans en connaître les valeurs de base, certains conservateurs, comportent des métaux lourds et d’autres toxiques tel que le E172 représentant l’oxyde de fer utilisé autrefois pour empoisonner l’homme et dont les effets affectent le système nerveux, l’estomac, l’intestin, le foie, le pancréas, la rate, en cas de non-respect des quantités spécifiques. Sachant aussi que les produits chimiques sont dangereux et que les spécialistes recommandent de les remplacer par des matériaux naturels afin d’éviter toute complication pour la santé. La plupart d’artisanes de la confiserie l’ignorent et n’ont pas de connaissances sur cette science et ne maîtrisent pas ou prou ce domaine. D’où la nécessité de les former. Aujourd’hui, il existe une certaine anarchie en la matière face à une concurrence féroce, où le gain facile et à tout prix prime par-dessus toute considération. Par conséquent, la formation est devenue une urgence imposée par la réalité et l’augmentation des maladies, des maladies digestives, différents types de cancer, ainsi que des intoxications alimentaires. Tous ces facteurs, imposent l’introduction de nutritionnistes pour former les femmes désirant se spécialiser dans la confiserie et la préparation des gâteaux qu’elles soient professionnelles ou femmes au foyer.




















