Djamila M
L’université d’Oran 2 Mohamed Ben Ahmed a abrité, hier matin, une journée de sensibilisation autour de l’entrepreneuriat et de l’esprit d’initiative, organisée au niveau de la faculté des sciences sociales dans le cadre de la caravane universitaire de promotion de la création de start-up au sein du milieu académique.
Intervenant à cette occasion, la professeure Ouarda Baddache, enseignante à la faculté des sciences sociales et membre de l’incubateur universitaire ainsi que du Centre de développement de l’entrepreneuriat, a souligné que la sensibilisation « ne doit pas se limiter aux étudiants, mais doit également concerner les enseignants et le personnel pédagogique et administratif ». Selon elle, ces derniers jouent un rôle déterminant dans l’accompagnement des étudiants porteurs de projets, notamment innovants, tout au long du processus de maturation de leurs idées jusqu’à leur concrétisation sur le terrain.
La chercheuse a expliqué que ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale visant à ancrer la culture entrepreneuriale au sein de l’université algérienne, en dotant les étudiants d’outils et de mécanismes nécessaires à la construction de leurs propres projets et à l’abandon de la logique traditionnelle de la recherche d’emploi.
Mme Baddache a également mis en avant l’importance du dispositif 12/75, qui permet à l’étudiant de présenter son mémoire de fin d’études sous la forme d’un projet de start-up ou d’un brevet d’invention. « Il s’agit là d’une véritable avancée dans le parcours universitaire, ouvrant la voie à l’innovation et à un développement économique fondé sur le savoir », a-t-elle affirmé.
Cette journée de sensibilisation a également permis de présenter aux étudiants les différentes structures créées au sein de l’université pour accompagner les projets étudiants, de la conception à la concrétisation. Parmi elles figurent l’incubateur universitaire, le Centre de développement de l’entrepreneuriat, le centre de recherche d’emploi, le bureau de liaison université-entreprises, ainsi qu’une unité dédiée à l’intelligence artificielle.
Des explications détaillées ont été fournies sur les modalités d’intégration dans ces dispositifs et sur les opportunités offertes aux étudiants, notamment en matière de formation, d’orientation, de soutien logistique et administratif, ainsi que d’aide à la recherche de financement et à la commercialisation.
Pour Mme Baddache, l’objectif principal de cette campagne est de changer les mentalités au sein de l’université, en impliquant également les enseignants dans le processus entrepreneurial, en tant que formateurs, encadreurs et acteurs clés du système d’innovation universitaire. Elle a insisté sur la nécessité, pour l’université d’aujourd’hui, de jouer pleinement son rôle dans le développement économique et social, en favorisant l’esprit d’initiative et la transformation du savoir académique en projets productifs et à forte valeur ajoutée.
De son côté, le doyen de la faculté, Houari Bouzidi, a rappelé que cette manifestation s’inscrit dans le cadre des activités de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, célébrée du 18 au 24 novembre, visant à renforcer la culture entrepreneuriale et à encourager la création de projets étudiants. Il a souligné que les sciences sociales ont été parmi les premières disciplines à s’intéresser à la démarche entrepreneuriale, en tant que source d’innovation, et a réaffirmé le soutien total de la faculté aux étudiants porteurs de projets.
Le doyen a enfin insisté sur l’importance de telles initiatives pour ancrer durablement la culture de l’entrepreneuriat dans le milieu universitaire et concrétiser la transition vers une université productive, innovante et pleinement impliquée dans la construction de l’avenir.



















