Wassila. B
Le président Tebboune a reçu, hier à Alger, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Brahim Ghali. La rencontre s’est déroulée en présence du chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général d’armée Saïd Chanegriha et du directeur de Cabinet à la présidence de la République, M. Boualem Boualem. Etaient présents également du côté sahraoui, le ministre conseiller chargé des affaires diplomatiques, Mohamed Salem Ould Salek, le chef d’Etat-major de l’Armée populaire de libération sahraouie, Mohamed El Ouali Akik et l’ambassadeur de la RASD à Alger, Abdelkader Taleb Omar. L’Algérie a toujours soutenu la cause du peuple sahraoui. « L’Algérie n’a pas de visées expansionnistes et sera toujours du côté des opprimés », a soutenu récemment le Président Tebboune qui a rappelé la position constante de l’Algérie à l’égard de la cause du Sahara occidental, en tant que question de décolonisation. « Si nous utilisons la raison au lieu de la menace et de la force, nous parviendrons à une solution », a-t-il fait valoir. Le peuple sahraoui, sous la conduite de son seul représentant légitime, le Front Polisario, est déterminé à intensifier le combat contre l’occupant marocain pour arracher sa liberté et asseoir sa souveraineté sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie ainsi que sur ses richesses et ressources naturelles. Conforté par les différentes résolutions internationales réaffirmant le statut juridique du Sahara occidental, le Front Polisario n’a eu de cesse de réaffirmer que le seul cadre pour résoudre le conflit au Sahara occidental consiste en le parachèvement du plan de règlement ONU-OUA, approuvé par les deux parties au conflit (le Front Polisario et le Maroc). Néanmoins, l’entêtement du Makhzen à vouloir obstruer ce plan de règlement et la non-application des différentes résolutions internationales, notamment la résolution 1514 de l’ONU dans ce territoire non-autonome, ont poussé le Front Polisario à intensifier le combat contre l’occupant après que ce dernier a violé le 13 novembre 2020 l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis 1991. L’Etat-major général de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) a décidé, lors d’une réunion dirigée par le président sahraoui Brahim Ghali, d’accélérer le rythme des combats contre les forces d’occupation marocaines et évoqué l'”efficacité de la guerre d’usure”. L’année 2024 coïncide avec la célébration du 51e anniversaire de la création du Front Polisario et le déclenchement de la lutte armée sahraouie contre le colonisateur espagnol puis l’occupant marocain. Plusieurs chefs d’Etat ont ainsi réitéré, tout au long des travaux de la 78e session de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU, à New York, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. Sur le plan juridique, le Front Polisario poursuit sa bataille devant la justice européenne contre le pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui par l’occupant marocain. Le Maroc expansionniste a toujours fantasmé sur la thèse du “Grand Maroc” qui s’étend de Tanger à Saint Louis au Sénégal, défendu depuis 1955 par Allal El Fassi. En 1960, le Maroc s’est opposé à l’indépendance de la Mauritanie, pays membre de l’ONU. L’annexion de la Mauritanie était son obsession. Il a fallu 12 ans pour que le Maroc reconnaisse enfin l’indépendance de la Mauritanie. En 1963, le Maroc, sans aucune gêne, a agressé son voisin, l’Algérie, pour tenter d’annexer une partie du territoire. Au million et demi de martyrs de la Guerre de libération, tués par le colonisateur français, s’ajoutent 800 morts tués par l’armée marocaine. En 1975, le Maroc remet ça en occupant le Sahara occidental.




















