Linda Otsmane
La France coloniale détient à ce jour environ 2 millions de documents relatifs à la mémoire et au patrimoine culturel et à la civilisation algérienne, soit l’équivalent de 7 tonnes de documents relatifs à l’identité authentique du peuple algérien. Les chiffres liés à cette impressionnante documentation reflétant le patrimoine culturel et civilisationnel du pays a été révélé dans une étude de la Commission nationale des archives, en ce qui concerne les archives répertoriés à l’ère de la présence ottomane en Algérie durant la période allant de 1518 à 1830.
« Cette documentation a été détournée et acheminée par les autorités françaises, lors de l’occupation coloniale de l’Algérie et ce, dans l’objectif de brouiller l’identité et la personnalité algériennes », a indiqué le Professeur et académicien à la Faculté des Sciences humaines et islamiques relevant de l’Université Oran, Mohamed Ben Djabbour, en marge de la conférence historique intitulée « La guerre de libération nationale : une expérience pionnière dans la libération des nations » tenue à la salle « Maghreb », en présence du directeur du musée El Moudjahid M. Seddiki Mokhtar.
Tenue en collaboration avec la Direction des moudjahidines et l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), cette rencontre académique a regroupé l’historien Abdelaziz Madjiri, de l’université de Tunisie, le moudjahid Sebiaa Amar.
Les conférenciers ont, en outre, abordé, la pression psychologique exercée sur le peuple algérien afin de briser sa volonté et semer la zizanie et la peur au sein des villages, avec pour objectif d’isoler le peuple de la révolution.
Selon la documentation disponible, quelque 7.062 officiers psychocliniciens spécialisés dans psychiatrie et la médecine militaire ont menée la guerre psychologique contre les algériens.
Selon les études menées dans ce sens, la France coloniale a pu crée 590 bureaux affiliés aux Services administratives spécialisés (SAS) depuis 1956 jusqu’à l’indépendance dont le but était de créer un réseau de surveillance et d’’espionnage au sein de la population pour contrôler les opérations de guérilla menées à outrance dans les grandes villes et empêcher le peuple de collaborer et poursuivre la guerre.