Wassila. B

Deux plaintes ont été déposées au niveau du tribunal d’Oran contre l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud et son épouse. L’avocate Fatima Benbraham a révélé, hier, que deux plaintes ont été déposées contre Kamel Daoud et son épouse au tribunal d’Oran, rapporte le journal Le Figaro, citant l’AFP. Le couple Daoud est accusé d’avoir dévoilé et utilisé l’histoire d’une patiente pour l’écriture du roman Houris. Les plaintes ont été déposées en août dernier, soit quelques jours après la sortie du roman. « Dès la publication du livre, nous avons déposé deux plaintes contre Kamel Daoud et son épouse A. D, la psychiatre qui a soigné la victime Saâda Arbane », a déclaré l’avocate. Selon elle, la première plainte « a été déposée au nom de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme » et la seconde « au nom de la victime », soit la survivante du massacre, Saâda Arbane. L’avocate a expliqué que ces plaintes ont été déposées au mois d’août dernier, bien avant l’attribution du prix Goncourt à Kamel Daoud. « Nous n’avons pas voulu en parler, afin qu’il ne soit pas dit que nous voulions perturber la nomination de l’auteur pour le prix », a-t-elle affirmé. Me Fatima Benbraham poursuit que l’une des plaintes porte sur « la violation du secret médical », car l’épouse de l’auteur, la psychiatre de Saâda Arbane, lui a remis tout le dossier médical de sa patiente. L’autre plainte porte sur « la diffamation des victimes du terrorisme et la violation de la loi sur la réconciliation nationale », a précisé l’avocate. L’écrivain, prix Goncourt 2024, et son épouse, sont accusés d’avoir utilisé l’histoire d’une rescapée d’une attaque d’un groupe armé dans les années 1990 en Algérie pour l’écriture du roman Houris. Lors d’une interview diffusée, vendredi 15 novembre, sur la chaîne algérienne One TV, Saâda Arbane a accusé Kamel Daoud d’avoir plagié le récit de son roman, Houris, de sa propre histoire, sans avoir son consentement. L’enquête sur le roman « Houris » a fait de graves révélations sur le roman « Houris » de l’écrivain et journaliste franco-algérien Kamel Daoud qui a obtenu le prix Goncourt 2024 pour ce même roman. Un roman qui retrace la vie de « Aube », seule rescapée d’une attaque terroriste contre sa famille durant la décennie noire en Algérie. L’écrivain a soutenu que son roman est une fiction.
Mais la chaîne algérienne OneTv a interviewé une femme qui se dit être le vrai personnage du roman de Kamel Daoud. Elle accuse le lauréat du prix Goncourt 2024 d’avoir raconté son histoire sans son consentement. Cette femme qui s’appelle Saâda Arban révèle qu’elle était suivie par une psychiatre qui n’est autre que l’ex-épouse de Kamel Daoud. Saâda Arban, 31 ans, accuse cette psychiatre d’avoir violé le secret médical la concernant. La victime affirme avoir reçu, à maintes reprises, des demandes de la part du couple, pour l’écriture d’un livre sur son drame. Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt 2024, est ainsi au cœur d’une grave accusation éthique concernant son roman Houris, avec des accusations d’utilisation d’informations confidentielles. La chaîne OneTv a révélé cette affaire qui met en cause l’aspect éthique du roman de l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud « Houris » qui explore la décennie noire en Algérie (1992-2002), une période marquante et tragique. Saâda Arban se dit être suivie médicalement depuis 2015 par l’épouse de l’écrivain, une psychiatre.
Cela soulève des questions éthiques. Kamel Daoud est accusé d’avoir trahi la confidentialité professionnelle et d’avoir divulgué un secret médical. Ces accusations indiquent que Kamel Daoud a utilisé des informations confidentielles confiées dans un cadre thérapeutique pour élaborer le personnage principal de son roman. L’interviewée qui est une victime du terrorisme dénonce la récupération de son histoire dramatique par l’écrivain Kamel Daoud dans son livre « Houris ». La victime se dit « choquée et salie par la récupération qu’elle a subie à travers la divulgation de son intimité et son histoire tragique devenue un fonds de commerce pour le compte d’un livre édité en France ». Saada Arbane, affirme avoir été approchée par l’auteur et surtout par sa femme pour reprendre son histoire, mais elle n’avait jamais donné son accord. Dans cette affaire, Saada Arbane dit qu’elle est décidée d’aller jusqu’au bout.