Djamila M.

Les marchés de proximité à Oran ne sont plus de simples lieux de commerce, mais se transforment en véritables plateformes d’autonomisation économique pour les femmes algériennes, leur permettant d’atteindre l’indépendance financière.
De nombreuses femmes ont ainsi réussi à transformer leurs compétences professionnelles en entreprises prospères, contribuant ainsi à améliorer considérablement leur situation économique.
Rebii Zohra : une histoire de réussite collective
Au cœur du pavillon dédié aux marchés de proximité, se distingue l’expérience exceptionnelle d’une femme algérienne qui a connu un grand succès dans le domaine de l’autonomisation économique et de l’émancipation des femmes. Il s’agit de Hadja Rebii Zohra, fondatrice d’un projet regroupant plus de 30 femmes issues de diverses catégories sociales, dont un grand nombre venant de régions éloignées.
Ces femmes travaillent dans plusieurs domaines tels que la couture, la broderie, la confection de confiseries et d’autres métiers artisanaux.Elle a lancé son projet avec une idée simple : soutenir les femmes productives et améliorer leurs revenus.
Grâce à ses conseils et à sa vision entrepreneuriale, elle a su rassembler des femmes qui travaillaient chez elles dans des conditions difficiles, en les aidant à développer leurs compétences et à les transformer en véritables productrices de biens.
Depuis l’ouverture de l’exposition, le stand de Rebii Zohra connaît un franc succès, attirant entre 20 et 30 clients par jour, démontrant ainsi la capacité des femmes algériennes à réussir et à impacter positivement le marché local.
Khemis Wissam, un autre exemple de réussite, partage son expérience dans le domaine de la confection de gâteaux traditionnels et modernes.
Elle souligne que ces marchés représentent une excellente opportunité pour les femmes de présenter leurs produits et d’élargir leur clientèle.
« Ces marchés ont contribué à la création de nouveaux emplois, ce qui nous a permis d’améliorer nos conditions financières et de renforcer notre indépendance économique. Ils nous ont également permis de promouvoir nos produits de manière moderne, en réussissant à allier le traditionnel et le contemporain. »
Elle ajoute avec enthousiasme que cette expérience a incité de nombreuses femmes à exercer une activité économique en dehors du cadre domestique, renforçant ainsi leur rôle dans la société et consolidant leur position économique.
Dans le même ordre d’idées, l’artisane Sahari Fatiha a insisté sur la nécessité de maintenir ces marchés tout au long de l’année :
« De nombreuses femmes ont du mal à trouver des espaces similaires en dehors du mois de Ramadan.
Ces marchés les encouragent à sortir du cadre traditionnel de la vie quotidienne, les incitant ainsi à s’engager davantage dans une activité économique et à renforcer leur rôle dans la société. »
Elle affirme également que la mise à disposition de ces espaces en permanence permettrait d’améliorer la place des femmes sur le marché du travail et de les aider à atteindre l’autonomie financière, contribuant ainsi à la construction d’une économie locale durable.
Selon elle, lorsque les femmes productrices trouvent des espaces appropriés pour commercialiser leurs produits, elles peuvent développer leurs entreprises, améliorer leurs compétences en marketing et en production, et encourager ainsi une véritable culture de leadership et d’emploi indépendant parmi les femmes.

Une participation active
dans l’économie locale

Cette expérience démontre que l’autonomisation des femmes ne se limite pas au travail à domicile, mais passe aussi par leur participation active à l’économie locale. En leur offrant des opportunités concrètes, ces initiatives contribuent à leur épanouissement professionnel et à leur indépendance financière, tout en dynamisant l’économie locale.