F.B
L’Algérie a annoncé ce lundi, avoir pris une décision souveraine en déclarant persona non grata douze (12) employés relevant de l’ambassade de France et de ses représentations consulaires sur son territoire. Ils sont sommés de quitter le pays dans un délai de 48 heures.
Selon un communiqué officiel, ces fonctionnaires appartiennent à des corps placés sous la tutelle du ministère de l’Intérieur français. Cette décision intervient en réaction à ce que l’Algérie qualifie d’« arrestation spectaculaire et diffamatoire », opérée par les services du ministère de l’Intérieur français, le 8 avril 2025, à l’encontre d’un agent consulaire algérien accrédité en France.
Le communiqué qualifie cette opération de « mesure scandaleuse », imputant directement l’initiative au ministre français de l’Intérieur, avec pour objectif, selon Alger, d’« humilier l’Algérie ». Il est précisé que cette arrestation a été menée en violation flagrante du statut diplomatique de l’agent concerné, en méconnaissance des usages et conventions internationales, notamment la Convention de Vienne sur les relations consulaires.
L’Algérie estime que cet acte illustre l’« attitude négative et honteuse » persistante du ministre français de l’Intérieur à son égard, l’accusant de recourir à des « manœuvres indignes à des fins purement personnelles », tout en soulignant son manque flagrant de sens politique.
Le communiqué souligne que le ministre français portera l’entière responsabilité quant à l’évolution des relations bilatérales, d’autant plus que celles-ci commençaient à connaître un début d’apaisement, à la suite d’un appel téléphonique entre les deux chefs d’État, suivi d’une visite récente du ministre français des Affaires étrangères à Alger.
Enfin, l’Algérie prévient que tout nouvel acte portant atteinte à sa souveraineté de la part du ministre de l’Intérieur français fera l’objet d’une réponse ferme et appropriée, fondée sur le principe de réciprocité.