Zitouni Mustapha

La cigarette électronique est devenue un réel problème de santé publique, un constat fait suivant des études menées et annoncées par les autorités sanitaires fédérales américaines, le même constat a été fait par les plus hautes autorités sanitaires en Inde. Des morts et des centaines d’atteintes d’infection pulmonaires ont poussé ces pays à prendre la décision radicale, d’interdire la cigarette électronique aromatisée.
A Oran comme ailleurs à travers le pays, la majorité des bureaux de tabac s’est spécialisée dans la vente de la cigarette électronique et ses accessoires, des produits qui arrivent aux revendeurs, par le biais du circuit informel, donc incontrôlable du point de vue sanitaire et ils sont nombreux les adeptes de cette forme de « vapotage ».
A ce jour, de timides interventions des autorités sanitaires sont enregistrées à quelques occasions, coïncidant avec les journées anti-tabac et puis plus rien. Alors à quand, une décision radicale et courageuse pour interdire la vente définitive des cigarettes électroniques dont la consommation explose à Oran comme ailleurs dans les autres villes du pays, notamment que ces produits, font partie du marché informel, rentables et générateurs de beaucoup de profit, malheureusement, le problème de santé publique est relayé en second plan.

Des centaines de malades et des morts recensés dans plusieurs pays

En l’absence d’études sur le problème des cigarettes électroniques et leurs méfaits sur la santé ses personnes par les départements spécialisés du ministère de la santé et des directions de la santé publique et de la population, nous nous sommes basés sur les études menées dans d’autres pays, dont les USA et l’Inde, qui ont constaté, un nombre élevé de morts suite à des maladies pulmonaires liées au vapotage, aux Etats-Unis, sans qu’une cause exacte n’ait pu être déterminée. 530 autres cas de malades sont probables ou ont été confirmés.
L’épidémie de maladies pulmonaires liées au vapotage continue aux Etats-Unis, ont annoncé cette semaine, les autorités sanitaires fédérales. Ces dernières sont toujours perplexes quant à leur cause exacte. Le nombre total est de 530 cas confirmés et probables, et de sept morts. Après les Etats du Michigan et de New York, Los Angeles envisage à son tour d’interdire les cigarettes électroniques aromatisées.
Des malades continuent de se présenter dans les hôpitaux, a annoncé un responsable des Centres de contrôle et de prévention des maladies.
Plus de la moitié des malades ont moins de 25 ans, et les trois-quarts sont des hommes, a annoncé le même responsable.
Les enquêteurs sont très prudents sur la cause possible des maladies, que ce soit une marque, un produit, ou un circuit de vente. Dans de nombreux cas, les recharges impliquées contenaient du THC, le principe psychoactif du cannabis. Il peut aussi y avoir des recharges de contrefaçon, aux ingrédients mal identifiés. La FDA teste les échantillons pour identifier avec quoi la nicotine ou le THC ont été coupés, et pour détecter la présence de diluants, d’autres additifs, de pesticides, de poisons ou de toxines. Le bureau d’enquêtes criminelles de l’agence fédérale est désormais impliqué, a annoncé Mitch Zeller.

L’alerte donnée depuis le mois de juillet

Les autorités sanitaires se sont rendu compte en juillet qu’il se passait quelque chose en lien avec le vapotage, en voyant arriver dans les hôpitaux beaucoup de jeunes gens souffrant de graves difficultés à respirer, de toux, de douleurs à la poitrine, voire de nausées.
La plupart des victimes ont déclaré avoir vapoté des liquides à la nicotine.
De son côté, l’Inde, a interdit cette semaine tous les types de cigarettes électroniques, aromatisées ou pas.
Parallèlement des gérants de la distribution connus mondialement, ont décidé d’arrêter de vendre des cigarettes électroniques et ce, face à la mystérieuse épidémie de maladies pulmonaires, et alors que plusieurs Etats ont interdit les e-cigarettes.
Face à ce problème de santé publique, le citoyen attend une réaction de la part de la direction de la santé et de la population d’Oran, une réaction qui entrainerait une décision radicale pour interdire chez nous la vente de cigarettes électronique, il y va de la santé des consommateurs.