Meriem B
Des épreuves décisives, une organisation millimétrée et une vigilance accrue contre la fraude : ce dimanche 1er juin, la wilaya d’Oran donne le coup d’envoi des examens du Brevet d’Enseignement Moyen (BEM), avec 33 525 candidats répartis sur l’ensemble de son territoire. Le lancement officiel des épreuves sera donné par le wali d’Oran, M. Samir Chibani à partir du CEM Ali Maachi, dans la commune d’Oran.
Dès les premières heures de la matinée, les 110 centres d’examen de la wilaya ouvrent leurs portes à des milliers de collégiens venus affronter une étape capitale de leur parcours scolaire. Élèves réguliers et candidats libres entament ainsi trois journées d’épreuves, réparties sur dix matières, qui sanctionneront la fin du cycle moyen et détermineront leur accès à l’enseignement secondaire.
Mais au-delà de la simple organisation académique, c’est tout un dispositif logistique, humain et sécuritaire qui s’est mis en branle pour garantir le bon déroulement de cet événement national.
Un dispositif renforcé pour un examen sans faille
Avec près de 700 encadreurs mobilisés, les centres d’examen d’Oran fonctionnent comme des rouages bien huilés. La surveillance s’annonce stricte, marquée par un contrôle rigoureux à double niveau : une fouille est opérée chaque matin et après-midi à l’entrée de chaque centre, afin de dissuader toute tentative de triche. Téléphones portables, cartables, documents non autorisés et objets électroniques sont strictement interdits. Toute infraction expose son auteur à des sanctions disciplinaires sévères, voire à des poursuites judiciaires.
La sécurisation du contenu même des examens fait également l’objet d’une attention particulière. Les sujets, imprimés à Alger par l’Office national des examens et concours (ONEC), sont acheminés à Oran par hélicoptère militaire, avant d’être répartis sous escorte dans les différents centres. Un procédé digne des opérations sensibles, qui sera reconduit lors des épreuves du baccalauréat.
Des examens pour tous, sans exclusion
Dans un souci d’inclusivité, la wilaya d’Oran a pris soin de garantir des conditions équitables pour tous les candidats, y compris ceux en situation de handicap. 57 élèves aux besoins spécifiques bénéficieront ainsi d’aménagements particuliers : sujets en braille pour les malvoyants, salles d’examen adaptées, accompagnement individualisé… L’objectif est clair : que la différence physique ou cognitive ne soit jamais un obstacle à la réussite.
Par ailleurs, un centre d’examen spécial a été ouvert au sein de l’établissement hospitalier spécialisé dans les maladies cancéreuses, CAC Emir Abdelkader à El Hassi pour accueillir une vingtaine de candidats hospitalisés, venus d’Oran et des wilayas voisines. Ces élèves affronteront les épreuves dans un environnement médicalisé et apaisé, afin de leur permettre, eux aussi, de défendre leurs chances dans les meilleures conditions.
Soutien logistique et mobilisation multisectorielle
L’organisation du BEM à Oran ne repose pas uniquement sur les épaules du secteur éducatif. Plusieurs directions et institutions ont été sollicitées pour épauler les candidats et les centres : transport scolaire, restauration chaude sur place, suivi sanitaire et intervention d’urgence… Tous les services sont en alerte.
La coordination entre les services de sécurité, la gendarmerie, la police, la protection civile et le personnel de santé a été pensée pour parer à toute éventualité. Une implication multisectorielle qui témoigne de l’importance accordée à cet événement par les autorités locales, soucieuses de faire de cette session un modèle d’organisation et d’intégrité.
Dès la fin des épreuves, prévue dans trois jours, la phase de correction sera engagée sans délai. Deux centres ont été aménagés à Oran pour accueillir les enseignants correcteurs, chargés d’évaluer des milliers de copies dans un temps record. L’objectif est d’annoncer les résultats dans les meilleurs délais, permettant ainsi aux lauréats d’anticiper leur entrée en seconde.
Si les 33 525 candidats représentent une donnée impressionnante, c’est bien l’enjeu humain qui prime. Le BEM reste un passage initiatique pour toute une génération d’élèves, symbole de mérite et de passage vers une nouvelle étape éducative. À Oran, comme partout ailleurs en Algérie, les regards sont aujourd’hui tournés vers les salles d’examen, dans l’attente des performances d’une jeunesse appelée à bâtir l’avenir.



















