Des lanceurs d’alertes pour des actions humanitaires

Lutte contre la propagation du Coronavirus

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Chahmi B.

Depuis que la pandémie du coronavirus gagne du terrain, des citoyens, des jeunes oranais se sont convertis en lanceurs d’alerte pour faire face à l’ennemi invisible le covid-19. L’alerte cette fois ci n’est pas nuisible, elle est constructive et humanitaire. Il s’agit d’alertes et d’appels à la collecte de dons à la sensibilisation contre la propagation du coronavirus et des moyens de s’en protéger. D’ntre ces alertes on note celle relative à l’urgence de prendre en charge les sans-logis ou de préparer les bureaux de poste pour l’accueil des retraités. Ces lanceurs d’alerte, n’hésitent pas à prendre seaux et balais pour décontaminer les lieux publics, du moins les plus fréquentés, ou à sensibiliser à la nécessité de rester confiner chez soi ou à la manière de se protéger contre le Covid-19. Un groupe s’est constitué, s’appuyant sur quelque 90 bénévoles, dont une bonne partie d’étudiants et de retraités, qui ont réussi à mener quelques actions citoyennes dont la désinfection de lieux publics, la sensibilisation par le geste et la parole à la nécessité de se protéger contre le coronavirus et la conduite à suivre en cas d’apparition des symptômes, la confection du gel hydroalcoolique, suivant la recette de l’Organisation mondiale de la santé, et même des masques avec du papier pour machine à broder. Ce groupe s’est procuré des produits de protection qui seront distribués gratuitement, au moment où certaines pharmacies annoncent la rupture de stocks ou s’adonnent à une spéculation éhontée. « Nous sommes face à une crise sanitaire et nous agissons dans un esprit humanitaire », dira un membre de ce groupe, qui a tenu à rendre hommage aux âmes charitables qui mettent la main à la poche pour prendre part à l’opération solidarité envers les démunis. En fait, ce groupe œuvre également à collecter les denrées alimentaires, stockées dans un local appartenant à une autre activiste, en prévision d’un confinement à la durée indéterminée, qui pourrait être difficile à supporter pour les plus pauvres. Des appels sont lancés au quotidien sur les réseaux sociaux, et les provisions (semoule, pâtes, huile, légumes secs…) parviennent aux bénévoles qui comptent les distribuer aux plus démunis. “Même si le virus est vaincu dans les prochains jours, ces produits seront tout de même distribués aux familles démunies pendant le mois de Ramadhan”, rassure notre interlocuteur pour lever toute équivoque.