Bourhim Hocine

Le juge près le tribunal pénal de la cité Djamel Eddine a ouvert hier le dossier d’agression sur un employé dans l’exercice de sa fonction dont l’auteur est un émigré (un algérien résidant en France). Le mis en cause dans cette affaire, âgé de 40 ans, aurait agressé un médecin et une infirmière, relevant du service de prise en charge des malades présentant le Covid-19 au niveau de l’EHU d’Oran. La genèse de cette affaire, apprend-on remonte a quelques jours seulement, lorsque le mis en cause qui devait quitter le pays à destination de la ville de Marseille (France) à bord d’un bateau, s’est rapproché du service suscité de l’EHU, pour demander la signature d’un document, prouvant qu’il n’est pas atteint du Coronavirus. Toutefois, le responsable du service, a refusé, expliquant au mis en cause, que ce document n’émane pas des services sanitaires habilités au niveau du l’EHU et qu’il ne l’a même pas examiné ou soumis au test du covid 19. Pris de colère, le mis en cause, voulant se venger a tenté d’accuser le médecin de corruption, puis a commencé à prendre des séquences vidéo du service avec son téléphone portable. La situation a vite dégénéré, le mis en cause a agressé physiquement le médecin et une infermière, qui ont tenté de l’empêcher de filmer et lui ont demandé de quitter le lieu. Après cet incident, les services de sécurité au niveau de l’EHUO ont appréhendé l’homme en question, avant l’intervention des services de police relevant de la 23ème sureté urbaine, qui l’ont arrêté et placé en détention. Lors de son audience, le mis en cause a nié les faits retenus contre lui, précisant au juge qu’il était en détresse et qu’il a payé son billet pour la traversée Alger-Marseille à 20 millions mais sans ce document il ne pourra pas partir. De leur coté le médecin ainsi que l’infermière, ont réitéré leurs accusations, alors que le représentant légal de l’EHUO a demandé des dédommagements à hauteur de 20 millions de cts. Le procureur de la République a demandé qu’une peine de 2 ans de prison ferme assortie d’une amende de 10 millions de cts, soient infligés à l’encontre du mis en cause. Le verdict est prévu pour la semaine prochaine. L’émigré demeure en détention provisoire.