J.Moncef

Huit mis en cause ont comparu hier devant le tribunal criminel de première instance pour répondre du grief de détention et commercialisation de drogue dure et psychotropes. Une affaire qui remonte au 1er mars 2018, lorsque les éléments de la sureté de wilaya d’Oran ont arrêté le dénommé B.A. dont la perquisition du domicile s’est soldée par la découverte de la quantité de 131,32 grammes de cocaïne ainsi que 1465 comprimés d’ecstasy et une balance électronique servant à peser la marchandise prohibée. Sur place les policiers ont également trouvé une carte d’identité et un permis de conduire falsifiés, les deux documents portaient la photo de B.A sous une autre identité, une fausse.

Les preuves pesants sur le mis en cause, il n’a pas eu d’autre alternative que de reconnaitre les faits et dénoncer ses acolytes ainsi que son fournisseur. Il nommera un certain I.O. qui selon des dires, lui avait ramené cette drogue dure lui demandant de la cacher en attendant de l’écouler, il donnera aussi le nom d’un autre complice, B.S. Les investigations entreprises permettront de localiser et d’interpeller ce second mis en cause quant au premier il restera introuvable. L’enquête a permit de découvrir toute une série de nom sur le portable du mis en cause B.A. Ces derniers sont les clients du mis en cause, selon ses aveux. Il dira même que l’éventail de ses clients était plus large car couvrant plusieurs autres villes et wilayas de l’ouest. Un à un ces derniers ont été arrêtés. Cités hier à la barre du tribunal criminel de première instance le dénommé B.A. qui avait reconnu les faits et même cités ses complices reviendra en partie sur ces déclarations tentant de décharger les autres prévenus qu’il avait lui-même citer. Concernant B.S. il expliquera que ce n’est pas lui qui était venu chez lui avec le fameux I.O le fournisseur de la drogue. Pour sa part B.S. dira qu’il a été arrêté suite à une dispute et que c’est là qu’il a appris qu’il était recherché dans une affaire de cocaïne. Quant à un autre mis en cause résidant au centre ville lui aussi cité dans cette affaire, il dira au président de l’audience qu’il a été arrêté pour une autre affaire en novembre 2017, soit trois mois avant ces faits. Mais c’était compter sans la perspicacité du président de l’audience qui lui fera savoir que B.A. l’a cité comme étant celui qui lui avait falsifié un permis de conduire et une CNI que lui avait remis I.O. Pour leur part les autres accusés rejetteront en bloc les accusations retenus contre eux. Dans son réquisitoire le représentant du ministère public requis 20 ans de réclusion contre B.A. et 15 ans contre les autres prévenus, revenant sur le danger de la drogue dure, insistant également sur le prix du gramme qui a atteint les 10 000 D.A. La défense de B.A. plaidera les circonstances atténuantes alors que celle des autres prévenus, plaidera la non culpabilité, expliquant qu’aucun de ces derniers n’a été arrêté avec ne serait-ce qu’une infime quantité de ces stupéfiants. Le seul tort de ces prévenus est de figurer sur la liste d’appels téléphoniques de B.A, a plaidé la défense.