Boualem Belhadri

Relevant de la commune d’El M’Said, dans la wilaya d’Ain Temouchent, la plage de S’biaat est de nouveau sous les feux de la rampe de critiques, non des moindres, de la part des estivants, des vacanciers et de certains responsables locaux qui ne cachent pas leur déception relative à la situation calamiteuse qui y prévaut. Les choses sont en train de se dégrader ces derniers temps, dira M. Ahmed qui se préparait à partir, après avoir consommé son congé. Dotée d’un rivage splendide de 1200 mètres de long et de 60 à 70 mètres de large, en moyenne, la plage de S’biaat est un site paradisiaque qui comprend un grand parking, des postes de gendarmerie et de protection civile.
Avant-hier, la sortie du maire de la commune d’El M’Said a été, on ne peut plus claire, parfaitement explicite et ne pouvait laisser des doutes que d’aucuns sous-estiment, immanquablement.
Il a mis son doigt là où les visiteurs et estivants se plaignaient davantage : l’éclairage fait défaut, le réseau internet inexistant, les différents réseaux de téléphonie mobile ‘’hors champ’’, l’accès à la plage est très difficile, où en juillet dernier, un bus transportant des vacanciers, s’est renversé.
Les services de la protection civile ont dépêché de gros moyens pour faire sortir le véhicule de transport en commun.
La route, depuis la RN 96A est assez étroite et sinueuse. Elle est menacée par l’érosion et connaît, le long de l’itinéraire, des affaissements ou des fissures sous l’effet des aléas climatiques.
Au début des années 90, une multinationale de tourisme basée à Benidorm en Espagne a émis le vœu s’investir dans le domaine de l’hôtellerie à S’biaat, mais… Quelques années après, c’est un groupe saoudien qui a tenté s’installer, mais les pourparlers n’ont pas abouti.
Certains décideurs qui se sont succédés aux commandes de la gestion de la wilaya et des institutions électives sont conscients de la situation assez complexe en matière de désenclavement de la plage de S’biaat.
Cet espace littoral se trouve non loin de Cap Figalo et des plages de Bouzedjar, Sassel et Zimba. Entreprendre un aménagement global de cet espace par la création d’une route maritime devant relier toutes ces baies à l’effet de promouvoir le tourisme et de développer l’économie de la région selon une stratégie qui privilège une action globale intégrée avec la contribution des communes de cet espace littoral.