H. N

Trois jours de grève déclenchée par les vétérinaires, depuis dimanche, ont suffi à paralyser les boucheries ainsi que l’activité de 04 navires au niveau des ports d’Alger, Oran et Chlef au vue de l’absence de certificat vétérinaire que ce soit au niveau des abattoirs ou à quai concernant les navires transportant des bovins ou autres animaux. Le 1er responsable du bureau de wilaya de l’Union générale des commerçants et artisans algériens M. Abed Mouad, dans une déclaration à « Cap Dz », a prévu un retour à la normal dès ce jeudi puisque la grève des vétérinaires aurait duré trois journées : les 25, 26 et 27 décembre courant. Selon toujours le même interlocuteur, la fermeture des boucheries était due au fait qu’elles n’étaient pas alimentées en viande blanche, très recherchée et consommée par les citoyens. Quant au représentant du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l´administration publique (SNVFAP) il a déclaré à « Cap Dz » que la grève a été suivie à 80 %, et ce, sur l’échelle nationale dont des wilayas ont enregistré des taux de 100 %. Il ajoutera que 2800 vétérinaires affiliés au secteur public ont cessé leurs activités pour protester contre le refus du ministère de l’agriculture d’accepter leurs revendications à savoir l’organisation du métier et la possibilité de restructuration comme stipulé par la loi. Les vétérinaires demandent également une certaine indépendance et maitrise dans les missions qui leur sont ordonnées par la tutelle et l’amélioration des conditions socioprofessionnelles.

Le spectre de la grève plane après le 15 janvier

Un membre du bureau national a souligné entre autres que le syndicat attend des signes positifs de la part du ministère de l’Agriculture après une séance de travail avec le secrétaire général du ministère qui a duré 06 heures. Le SNVFAP donne un délai d’accalmie jusqu’au 15 janvier 2023 faute de quoi la grève sera relancée si les revendications ne sont pas prises en considération. Notre interlocuteur précisera que c’est le conseil national qui décidera des suites à donner après la rencontre tenue avec le SG du ministère. Il soulignera également que des ateliers ont été mis en place à travers les wilayas du pays pour établir un constat des conditions de travail des vétérinaires, notamment leur dépendance organique sous tutelle des communes, daïra et services agricoles. Le syndicat souhaite également améliorer le métier du vétérinaire en le dotant de trousseau médical de pointe, de tablier et de tenue de travail anticontagion et garantir des moyens de transport.