Djamila. M

L’Établissement Hospitalier Universitaire, l’EHU 1ernovembre 1954, introduira dans les prochaines semaines une nouvelle technique de traitement des artères cérébrales bloquées lors d’accidents vasculaires cérébraux en retirant le caillot directement de l’artère bloquée par neuroradiologie, comme soulignée par la professeur Bedsi, cheffe de service des accidents vasculaires cérébraux. Cette déclaration a été faite en marge de la Conférence internationale sur les AVC tenue à Oran. Ainsi, l’EHU sera la première institution hospitalière de la région Ouest du pays à pratiquer la technologie du Trombolic en plus de la technologie d’injection qu’elle utilise actuellement.
Pour sa part le Professeur Belebna Bachir, chef de service de neurochirurgie à l’EHU d’Oran, a déclaré, « Nous avons fourni beaucoup d’efforts pour lancer la nouvelle technologie qui sauve des personnes exposées aux AVC ». Et d’ajouter que « l’Établissement hospitalier entamera la technique de traitement des blocages artériels cérébraux, dans un délai maximum de deux semaines ». Il a souligné que « l’EHU est en mesure de respecter toutes les procédures afin de disposer des capacités nécessaires pour travailler avec cette technologie, qui permettra d’extraire le caillot de l’artère cérébrale bloquée ». De son côté, le Dr Kalthoum Arwa, spécialiste en neuroradiologie interventionnelle dans un hôpital parisien, a expliqué que « la technique est utilisée au niveau mondial, à l’instar de la France, depuis 2012. Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui consiste à traiter un accident vasculaire cérébral sans intervenir chirurgicalement sur le cerveau, mais par voie de l’artère cérébrale et la thrombolyse par neuroradiologie diagnostique interventionnelle ».
La même intervenante a comparé la technologie à une véritable révolution qui réduit les complications dues à la limite des médicaments actuels contre les caillots et qui se ramifie dans les artères. En sus, rajoutera-elle, « le médicament offre aux personnes victimes d’accidents vasculaires cérébraux une fenêtre thérapeutique étendue à 4 heures et demie au maximum, tandis que la technique de thrombotomie, qui consiste à retirer mécaniquement le caillot de l’artère bloquée, prolonge la fenêtre thérapeutique jusqu’à 24 heures ». Pour rappel, l’événement a été organisé par l’Établissement Universitaire d’Oran en coordination avec la Société Algérienne des Maladies Neurologiques, à l’occasion de la Journée Mondiale qui coïncide avec le 29 octobre de chaque année, avec la participation des chefs des services médicaux et administratifs, des médecins et paramédicaux, ainsi que des spécialistes de la wilaya d’Oran et du territoire national, et de l’étranger.

Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur une lésion fatale

Les spécialistes participants à la Conférence internationale sur les accidents vasculaires cérébraux, qui s’est tenue à l’EHU 1ernovembre 1954, ont été unanimes à reconnaître que ce type d’attaque constitue un danger qui menace de nombreuses personnes, et de plus en plus les jeunes. Les médecins tirent à cet effet la sonnette d’alarme à la vue de cette menace sur la santé publique qui s’accroit d’année en année.
En marge du même événement, le professeur Belebna Bachir, chef du service de neurochirurgie, a déclaré « qu’une personne victime d’un accident vasculaire cérébral est recensée chaque seconde dans le monde, ce qui devrait pousser les concernés à sensibiliser tout le monde et à une prise de conscience sur les dangers de ce type de lésion ». Pr Belebna Bachir a ajouté que « les jeunes de 25 ans et plus courent un risque d’accident vasculaire cérébral, en raison de mauvais comportements tels que les drogues, considérées comme la plus grande menace pour ce groupe de la société, en plus de l’alcool, du tabac, de l’inactivité et du manque d’exercice ». Pour sa part, le Dr Bendane Oussama, médecin spécialiste en neurologie à l’hôpital Ahmed Benghabri de la wilaya d’Ain Témouchent a déclaré que « le nombre d’attaques AVC est devenu un chiffre effrayant qui appelle à la mobilisation et à des campagnes de sensibilisation accrues afin de faire face à cette lésion qui entraîne une invalidité ou la mort ». Il a déclaré en outre, « que le service des urgences à l’hôpital d’AïnTémouchent enregistre de 3 à 5 cas quotidiennement ».