H. Nacéra

C’est aujourd’hui lundi 27 novembre 2023, que prend fin le deuxième mandat des assemblées électives locales et wilayales, en attendant que chaque assemblée communale annonce son bilan d’évaluation de sa gestion globale. Indubitablement, ces assemblées devront rendre compte des réalisations accomplies lors de leurs mandat et ce, en dépit des crises internes et dans lesquelles des maires se sont empêtrés dan des conflits d’intérêts avec leurs électeurs, aboutissant pour certains d’entre eux au statu quo et d’autres au gel ce qui s’est répercuté négativement sur le développement local.

Présentation des bilans devant les membres de la société civile

Les assemblées communales tiendront, dans les jours qui vont suivre, des réunions en présence de la société civile afin d’annoncer le bilan à des fins d’évaluation de ce qui a été réalisé et ce qui est attendu pour les trois années restantes. Reste toutefois, à chaque assemblée, selon ses spécificités et son attitude, à se conformer aux lois établis, en faveur du citoyen et du développement de sa commune. En outre, ce qui se déroule dans la capitale de l’Ouest algérien, et au cœur même des conseils locaux, est perçu par l’opinion publique comme un reflet de l’efficacité des lois pour dissuader les comportements obsolètes qui se perpétuent, des comportements extra légaux, mais décris comme de simples “erreurs” dans la gestion, au lieu de dépassements et les cas sont légion des implications d’élus dans des affaires scabreuses.

La vulnérabilité de 05 communes, trois maires devant les tribunaux, et régression de certains comportements néfastes

Preuve en est, les décisions prises par le wali d’Oran, il ya deux ans en gelant deux conseils, à savoir ceux de Hassi Bounif et de Hassi Ben Okba relevant de la daïra de Bir El Djir et après avoir constaté l’incapacité de 05 cinq communes à assumer la gestion des affaires publiques, particulièrement après une série de crises internes successives, sans parler des rappels à l’ordre et autres avertissements adressés par le chef de l’exécutif aux maires des communes de Sidi Chami, Bousfer, Bethioua, Misserguine et Arzew. Des mises en demeures ont été également adressées aux maires ayant été poursuivis en justice pour mauvaise gestion, alors qu’il a par ailleurs mis fin aux fonctions aux maires de Gdyel et El Ançor, sans omettre l’incarcération d’un maire. L’adage algérien qui dit « celui qui commet une erreur, la paie » quoi que l’on pense ou dise, a été curieusement appliqué, d’où la régression de certains comportement négatifs et qui, il n’y a pas si longtemps, étaient publics. Reste toutefois que certains comportements ont la peau dure et subsistent toujours, au point de se hisser au degré de « crime » car il s‘agit d’abus de pouvoir, un fait, qu’il ne faut surtout pas taire. Nous citerons l’exemple d’un élu, lequel imbu de sa personne, a prit d’assaut le guichet unique d’une commune en s’en prenant à tout le monde et ce, après que son dossier de permis de rectification ait été refusé, le tout sous les yeux ébahis du maire. Pourtant, l’instruction du wali étaient on ne peut claire sur ce point. Point de permis de rectification pour élever encore plus d’étages. Sauf que l’élu, non content pour son projet d’immobilier à l’arrêt, a prit à partie les préposés au guichet unique sous prétexte qu’il était un élu. Et les exemples sont légion, ou des élus profitant de leurs positions et postes tentent de faire passer leurs intérêts personnels avant ceux de la collectivité, ce qui explique quelque part la fièvre qui secoue les assemblées communales.

S’agit-il d’un gel en raison d’une fiche technique ?

Le cas de la commune de Sid Chami, est édifiant à plus d’un titre. Cette dernière semble s’acheminer depuis quelques temps vers le gel ou blocus en raison notamment d’une farouche opposition de 16 membres. En dépit des notifications des services de la wilaya d’Oran, ces derniers campent sur leur position et s’obstinent à ne pas délibérer sur des programmes de développement au profit des habitants, à l’instar de 03 projets d’éclairage public, un de voirie, un autre relatif à l’équipent des annexes administratives, un autre concerne l’évacuation des eaux pluviales, et un autre projet relatif à 04 quatre écoles primaires. Entre temps, c’est les citoyens qui paient les frais de ces divisions. Si certaines oppositions se sont élevées pour corriger la manière de gérer les intérêts publics, d’autres par contre, semblent se diriger vers une impasse, en raison de querelles intestines sur des questions de fiches techniques. Une question soulevée aussi par le wali d’Oran, suite à des rapports accablants qui lui sont parvenus et mettant en cause des élus dont le seul but de leurs présence aux sessions de délibérations était de faire passer leurs projets en priorité.
Une situation qualifiée de honteuse et donnant une image terne d’une assemblée secouée par des joutes verbales sur des projets personnels.
Pire encore, l’immixtion de nouveaux promoteurs sur la place d’Oran, et leurs interventions dans l‘acquisition des marchés publics n’a fait que ralentir encore plus, la roue du progrès et du développement. Il n’est pas étonnant aussi que le chef de l’exécutif M. Said Sayoud ait décoché quelques flèches en direction de certains maires, lesquels réglaient leurs affaires dans des cafés et outrepassant toutes les règles, en consultant des étrangers à la wilaya. Une situation qui lui a fait dire « Vous avez négligé le citoyen, celui qui fautera le paiera » ; ou encore « des maires qui font le mal, chacun fait ce qu’il veut ». Il a été certes enregistrés la présence d’inconnus aux communes d’Oran et qui se sucrent sur le dos des citoyens, simplement en devenant conseillers ou consultants. Seulement voilà qu’une batterie de textes de lois préconisant la lutte contre la corruption est venue équilibrer les choses. Grâce aux livres de doléances et autres numéros de téléphones mis à la disposition des citoyens, les services du ministère intérieur enregistraient toutes les plaintes et autres dépassements des élus et autres responsables des administrations. Les citoyens n’étaient plus obligés de protester devant les sièges des communes tant qu’il y avait un système de contrôle émanant des plus hautes autorités. D’où aussi le constat de la baisse des protestations citoyennes ces derniers temps. Preuve en est aussi, l’inexistence de troubles et d’émeutes populaires dans la wilaya d’Oran. Un point positif qu’il faut reconnaitre et à décharge des pouvoirs publics qui semblent avoir réussi à assoir une politique de stabilité et que les différentes réformes des lois ont donné lieux à des résultats plus qu’escomptés.

Il est attendu des communes riches d’accomplir des réalisations

Les assemblées populaires locales sont normalement tenues d’accomplir de grandes réalisations au profit de leurs électeurs et en conformité avec les aspirations des citoyens. Certaines sont certes plus riches que d’autres pour divers raisons, dont on compte la position stratégique, les subventions et autres aides dont elles bénéficient de l’Etat, de la wilaya, PCS, PSD, des recettes fiscales, etc. Mais il semble que certaines communes font fi sciemment ou pas des revenues de la publicité et des revenues qu’elle procure. D’autres laissent faire des opérateurs économiques en placardant à tout bout de champ sans qu’il y ait de résultats probants à même de renflouer les caisses de la commune.