Wassila. B

L’inauguration historique, avant-hier, de l’usine de montage de voitures Fiat à Tafraoui, est un événement majeur qui conforte la place d’Oran appelée à devenir un futur pôle de l’industrie automobile en Algérie. Avec la multiplication des projets d’implantation de sites d’assemblage, la capitale de l’Ouest ambitionne de devenir une grande plateforme industrielle automobile. Alors que Peugeot Citroën qui fait partie du groupe Stellantis, tient toujours à concrétiser son projet d’une usine de montage à Tafraoui où un nouveau site d’assemblage de véhicules Fiat vient d’être inauguré, l’usine Renault Algérie Production (RAP) d’Oued Tlélat se prépare à la reprise à une vitesse de croisière de son activité. Le projet de Peugeot Citroën dont le protocole d’accord a été signé en novembre 2017 et le chantier lancé en 2019, n’est pas abandonné, mais appelé à s’adapter au nouveau cahier des charges pour produire 76 000 véhicules tout en s’alignant sur l’exigence d’assurer un transfert technologique effectif ainsi qu’un sérieux taux d’intégration. Renault et Peugeot sont ainsi appelés à emboîter le pas à FIAT qui s’est fermement engagée à satisfaire à la condition sine qua none de l’intégration pour que le secteur automobile local puisse se hisser à des niveaux soutenus de croissance. De son côté, le constructeur automobile Nissan compte aussi implanter un site d’assemblage de véhicules à Oran. Après la reconduction de l’accord entre Nissan et le groupe Hasnaoui, pour l’importation et la distribution de voitures de cette marque nippone en Algérie, les deux partenaires mettent le cap sur le projet de montage automobile. Prévu en 2019, ce projet a été gelé dans un contexte marqué par un changement de la législation régissant le secteur automobile. Le groupe nippon compte lancer ce grand projet en partenariat avec le groupe Hasnaoui. Au-delà de la création d’emploi et de la valeur ajoutée, les groupes Stellantis, Nissan, Peugeot et Renault s’engagent tous à permettre un transfert de technologie et à atteindre un taux d’intégration locale respectable visant à développer ses activités dans et pour la région et valoriser les compétences locales. Le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, a déclaré que la stratégie à l’horizon 2030 du groupe qu’il dirige «place l’Algérie parmi les piliers de ses investissements industriels». «Nos engagements sont axés sur une grande capacité industrielle, une immense confiance qu’inspire le marché algérien et l’implantation d’un écosystème de fournisseurs pour atteindre un taux de localisation dépassant les 35% en 2026, soit deux ans avant le seuil réglementaire de 30% en 2028.» «Le troisième axe est le transfert technologique et le partage de connaissances», assure Carlos Tavares. Stellantis s’engage ainsi à transférer les technologies avancées et des savoirs faire aux ingénieurs et techniciens algériens pour renforcer les compétences de la main-d’œuvre locale. Avec tous ces projets industriels, Oran sera ainsi une plateforme internationale d’exportation stratégique de voitures vers les pays du Moyen Orient et de l’Afrique.