Wassila. B

Hausse du PIB de près de 25 %, une croissance repartie à la hausse et pour couronner le tout, les prix du pétrole sont au plus haut depuis cinq mois. Décidément, les bonnes nouvelles se multiplient pour l’Algérie. Le pétrole poursuit sa tendance haussière progression atteignant son plus haut cours depuis cinq mois. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence pour le Sahara Blend algérien, a affiché à la clôture, hier, à 89,82 dollars. Un niveau qu’il n’a pas atteint depuis le 27 octobre dernier, date à partir de laquelle, il a entamé une baisse jusqu’à toucher le plancher des 74 dollars le 5 décembre dernier pour ensuite entamer une remontée jusqu’à frôler le seuil des 90 dollars, hier. Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse portés par la montée des tensions géopolitiques. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés dans l’alliance OPEP+, à l’occasion d’une réunion technique de leur comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), ont fait un point d’étape, hier, en validant la stratégie actuelle de baisse de production pour soutenir les prix. Cette hausse des prix survient au lendemain du bombardement lundi 1er avril par l’entité sioniste du consulat d’Iran à Damas en Syrie. Ce bombardement aggrave la situation au Proche-Orient, et fait craindre le risque d’une escalade avec une extension de la guerre à Ghaza à d’autres pays de la région. En 2023, l’Algérie qui produit un peu plus d’un million de barils de pétrole par jour, a exporté pour 50 milliards de dollars d’hydrocarbures, en baisse de 16% par rapport à 2022, selon les chiffres officiels. Cette envolée des prix est de bon augure pour l’Algérie qui pourra ainsi financer massivement ses investissements productifs. Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a indiqué que Sonatrach, prévoit d’investir 71 % des 50 milliards de dollars du plan d’investissement prévu durant la période 2024-2028, dans l’augmentation de la production primaire des hydrocarbures pour la porter à 207 millions de tonnes équivalent pétrole en 2028 contre 190 millions de tonnes en 2023. M. Arkab a également révélé que la production commercialisée d’hydrocarbures en Algérie a, quant à elle, atteint près de 170 millions de tonnes équivalent pétrole en 2023, soit une hausse de plus de 3% par rapport à 2022. Le volume des exportations de pétrole et de gaz a augmenté de 4% durant l’année écoulée. Les recettes des exportations algériennes d’hydrocarbures ont atteint 50 milliards de dollars en 2023, selon des données présentées par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Le volume des exportations d’hydrocarbures a augmenté de 4% durant l’année écoulée pour s’établir à 97 millions de tonnes équivalent pétrole. Fondamentalement, l’Algérie rejoint un effort conjoint de plusieurs membres de l’OPEP+, dont l’Arabie saoudite, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan et Oman, qui se sont engagés à réduire volontairement leur production. Le ministre algérien a précisé que le choix de son pays de limiter volontairement sa production de brut ne durerait que trois mois, à compter de janvier 2024. Ceci, avec une évaluation continue de la dynamique du marché mondial du pétrole, compte tenu des préoccupations signalées en termes de faiblesse de la croissance économique et de fluctuation de la demande. Depuis fin 2022, l’OPEP+ invoque une limitation de son offre afin de stabiliser le marché pétrolier global.